Selon la Fage, le coût de la vie étudiante augmente de 2,8%
Après l’Unef, c’est au tour de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) de publier son étude sur les coûts de la rentrée des étudiants. Selon le syndicat, un étudiant devra débourser en moyenne 3.157 euros pour son année universitaire 2024-2025. La Fage déplore une hausse des coûts spécifiques de rentrée, notamment due au dégel des frais d’inscription.
Comme l’Unef, la Fage déplore une hausse des coûts de la rentrée pour les étudiants. Ils augmentent de 2,8%, selon le syndicat étudiant. « Le coût d’une année universitaire atteint 3.157 euros pour un étudiant non boursier », indique l’étude de la Fédération.
En 2024, les frais liés à la rentrée (frais d’inscription, matériel…) s’élèvent en moyenne à 1.919 euros et les frais de vie courante (loyer, alimentation…) à 1.238 euros.
Selon cette étude, les étudiants ultra-marins devront débourser davantage pour leur année universitaire (3.495 euros), tout comme les étudiants étrangers (5.832 euros). Ces derniers doivent en effet s’acquitter de frais différenciés depuis la mise en place du plan « Bienvenue en France », en 2019. Si les établissements accordent des dérogations, elles sont de moins en moins répandues.
« Pour nombre d’étudiants, la rentrée universitaire se révèle être une étape presque insurmontable, conditionnée par les aides familiales ou le salariat contraint », pointe ainsi la Fage.
Augmentation des frais d’inscription
Pour cette rentrée 2024, le budget des étudiants augmente notamment en raison de la hausse des frais d’inscription et du coût du matériel pédagogique.
Le gel des frais d’inscription à l’université et de la CVEC a en effet pris fin à la rentrée 2024, ce qui a entrainé une hausse de 2,9%. Les étudiants paient ainsi, à cette rentrée, 175 euros pour une année en licence et 250 euros en master, contre 170 euros et 243 euros l’année dernière. La CVEC est quant à elle passée de 100 euros à 103 euros.
« Les étudiants non boursiers, majoritaires, sont frappés de plein fouet », souligne la Fage. Les étudiants boursiers, quel que soit l’échelon, sont en effet dispensés des frais d’inscription et de la CVEC.
Des frais complémentaires « illégaux »
Le prix du matériel pédagogique demandé aux étudiants s’élève quant à lui à 394 euros, dont 176 euros de frais complémentaires qui s’ajoutent « illégalement » à la facture, affirme la Fage.
« Certains frais pédagogiques, fortement recommandés par le corps enseignant, ou même essentiels au bon suivi du cursus (livres, matériel, logiciels…) sont aujourd’hui encore à la charge des étudiants. Lorsque ces frais supplémentaires sont obligatoires pour suivre une formation, ils peuvent être définis comme des frais illégaux [selon le Conseil d’Etat,] », explique le syndicat.
Le loyer, premier poste de dépense
Une fois ces frais de rentrée déboursés, le budget des étudiants s’alourdit des frais de vie courante. Très impactés par l’inflation ces dernières années, les frais de vie courante connaissent en 2024 une hausse de 1,3%, selon l’étude de la Fage. S’ils s’élèvent en moyenne à 1.238 euros, ils varient de 1.402 euros en Île-de-France à 1.181 euros en moyenne en région.
Cette augmentation est notamment due à la hausse moyenne de 2,5% des frais de logement. Le loyer, estimé à 563 euros en moyenne, soit 2,51% de hausse par rapport à l’année dernière, constitue le premier poste de dépense des étudiants. Il s’élève en moyenne à 688 euros en Île-de-France et 520 euros en région.
« Face à cette envolée des prix, les étudiants n’ont d’autre choix que de rogner sur les dépenses essentielles, l’alimentation devenant leur principale variable d’ajustement budgétaire », regrette la Fage.
Enfin, selon la Fage, les frais de loisirs subissent aussi cette année une forte hausse de 8%. Pour chiffrer cette dépense, le syndicat se base sur les coûts moyens des loisirs les plus populaires auprès des étudiants selon l’OVE (Observatoire de la vie étudiante), soit les activités physiques et sportives, les séances de cinéma, et le streaming vidéo et de musique.
Une réforme des bourses en suspens
La Fage regrette cette hausse généralisée du coût de la vie étudiante. « Alors que près de 20% des étudiants ne mangent pas à leur faim, le gouvernement durcit l’accès à l’enseignement supérieur des plus précaires en augmentant les charges qui leur incombent, sans jamais revaloriser à la hauteur leurs aides sociales », pointe le syndicat.
Le système de bourses devait être réformé en deux étapes par la ministre démissionnaire de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau. La première partie de la réforme des bourses, une révision du barème mise en place en septembre 2023, avait mené à une augmentation du nombre de boursiers.
Le montant des bourses avait par ailleurs augmenté de 37 euros pour tous les bénéficiaires. La deuxième partie de la réforme est désormais laissée en suspens.
Comment la Fage réalise-t-elle son calcul ?
L’indicateur de la Fage calcule le coût moyen d’une année pour un étudiant de 20 ans inscrit en licence à l’université, sans double inscription, non boursier et décohabitant (n’habitant plus au domicile familial). Il prend en compte les frais liés à la rentrée (frais d’inscription, CVEC, matériel…) et les frais de vie courante (loyer, alimentation, loisirs…).
Source : letudiant.fr
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