Responsable d’unité de méthanisation F/H
On compte sur le Responsable d’unité de méthanisation pour…
- Piloter et optimiser le processus de méthanisation
- Assurer la gestion des stocks et anticiper les approvisionnements
- Assurer la maintenance des matériels / installations du méthaniseur
- Organiser l’activité (humaine, logistique, financière…) de la méthanisation
- Être garant·e du respect des règles de sécurité, d’hygiène et d’environnement
Son profil
- Bonnes connaissnces en pilotage d’un process industriel
- Autonome
- Sens de l’observation
- Compétences en agronomie, biologie, biochimie et méthanisation
- Force de proposition
- Esprit d’analyse et de synthèse
- Bon relationnel
Les formations possibles
- BTSA (Acse, productions animales, agronomie et cultures durables)
- BUT génie chimique, génie des procédés
- Licence professionnelle optimisation énergétique des entreprises agricoles
- Certificat de spécialisation responsable d’unité de méthanisation agricole
- Diplôme universitaire mise en oeuvre d’une unité de méthanisation
Quelle rémunération ?
À partir de 25 K€ pour les profils débutants, la rémunération peut atteindre les 35 K€ pour les profils confirmés.
Où exercer ?
Dans une société de méthanisation, dans une exploitation agricole…
Les perspectives d’évolution
- Gérer plusieurs sites de méthanisation.
- Évoluer vers des postes de technico-commercial·e, de metteur·e en service ou de chef·fe de chantier.
Témoignages
Camille Allais, responsable d’unité de méthanisation : « J’ai la chance d’exercer un métier en cohésion avec mes valeurs »
Camille Allais a choisi très tôt de travailler dans le secteur de la méthanisation. C’est en classe première qu’elle découvre ce secteur lors de travaux pratiques encadrés consacrés au remplacement du pétrole. Après son Bac S en lycée agricole, elle poursuit ses études par un DUT génie biologique option génie de l’environnement puis une licence professionnelle Agent de développement agriculture et territoire au cours de laquelle elle réalise un stage auprès du représentant Grand Est de la méthanisation à la chambre d’agriculture des Vosges. Elle reste alors trois mois en CDD à ses côtés en tant que conseillère méthanisation où elle réalise du conseil réglementaire, du suivi biologique et de la mise en conformité sur les installations.
Un CS pour apprendre toutes les facettes du métier
En 2020, Camille postule à une offre de responsable de l’unité de méthanisation SAS Lheur’biogaz, implanté. Créée par trois exploitations agricoles dans la Marne, l’installation produit du biométhane en injection. « Lors de l’entretien, nous avons mis en avant mon profil très scientifique axé sur la biologie mais il me manquait encore des compétences en matière de mécanique, d’électricité… » explique-t-elle. D’un commun accord avec son employeur, elle complète sa formation en suivant le certificat de spécialisation responsable d’unité de méthanisation à l’EPL Agro de Bar-le-Duc, en qualité d’apprentie au sein de la SAS. « Cette formation très complète m’a permis de compléter mes connaissances en appréhendant toutes les facettes du métier, détaille Camille. Grâce à nombreux intervenants, j’ai aussi pu me construire un réseau professionnel qui peu m’être utile au quotidien. »
Autonomie et polyvalence
Depuis maintenant deux ans, la jeune femme de 23 ans gère le site de méthanisation avec beaucoup d’indépendance. « Mon directeur, qui est également agriculteur, me laisse beaucoup d’autonomie. Chaque matin, je calcule la ration en fonction des intrants à ma disposition : de la pulpe de betteraves issue des usines Tereos, des cultures Intermédiaires à valorisation énergétique, du fumier de cheval, des pulpes de pommes de terre, des drêches issues de distillerie… Je les charge moi-même dans le méthaniseur Tout au long de la journée, je surveille de près le process et la qualité des matières sèches. J’assure le suivi biologique pour anticiper d’éventuelles perturbations et éviter ainsi toute perte de production, ainsi que l’entretien du site. »
Une partie de son quotidien est consacrée à l’administration : gestion des stocks, des entrées et des sorties de matière, mise en conformité du site classé ICPE…
Malgré les astreintes propres au métier (elle les assure en semaine ainsi qu’un week-end sur deux), Camille se lève chaque matin avec la même motivation : « C’est un métier polyvalent dans lequel j’apprends tous les jours ! Il me permet surtout de mettre en application mes valeurs environnementales. Quoi de mieux que de créer de l’énergie à partir de déchets ? Sans oublier que les digestats sont aussi une source d’azote qui permet aux agriculteurs de réduire l’utilisation d’engrais minéral. C’est un vrai plus dans le contexte actuel de hausse de prix des engrais. »
Au-delà des compétences que lui ont apportées ses différentes formations, Camille insiste sur les qualités nécessaires à son métier : « Il faut être autonome et oser prendre des initiatives pour trouver des solutions car une panne peut coûter très cher : un méthaniseur qui ne fonctionne est un méthaniseur qui n’est pas rentable ! Il ne faut donc pas craindre de se tromper car c’est ainsi qu’on améliore le process et aussi notre métier. Il est donc indispensable de savoir gérer son stress ! » Et le petit plus qui peut se révéler très utile : maîtriser l’anglais. « Les constructeurs de méthaniseurs sont majoritairement étrangers et quand on appelle la hotline en cas de problème, on ne nous répond qu’en anglais. »
— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 3009)
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