Publication : les chiffres clés 2024 de l’agriculture française
Les chambres d’agriculture viennent de publier les chiffres clés 2024 de l’agriculture française. Voici les principaux enseignements.
La France : première puissance agricole de l’Union européenne
Depuis plusieurs années, l’agriculture française se distingue par un recul de certaines de ses productions. C’est le cas notamment dans le domaine des productions animales, du fait de la décapitalisation et de la diminution des effectifs d’éleveurs. Pour autant, la France conserve son rang de première puissance agricole de l’Union européenne avec 17 % de la production totale des 27. En productions végétales, elle devance l’Italie et l’Espagne, grâce notamment à ses productions céréalières. Elle est également leader en productions animales, mais fait jeu égal avec l’Allemagne, devant l’Espagne et l’Italie.
Un recul de la valeur de la production agricole en 2024
La production agricole en France calculée hors subventions, s’est établie en 2024 à 89,3 milliards d’euros contre 96,6 milliards en 2023. L’année s’est placée sous le signe d’une baisse des prix des matières premières agricoles, en particulier en céréales. En revanche, les prix à la production des fruits et légumes continuent à progresser (+ 2,7 % et + 1,1 %).
Une balance commerciale qui reste excédentaire
La balance commerciale agroalimentaire demeure malgré cela excédentaire. « Mais les excédents sont cycliques, et évoluent au gré d’une actualité économique et commerciale en grande turbulence depuis 2008, soulignent les auteurs de la publication. Après deux années de forte progression, 2023 s’est terminée sur une nette contraction du solde excédentaire, imputable notamment au recul des exportations de céréales (- 26 % sur un an). L’excédent s’est fixé en 2023 à + 6,7 milliards d’€. En 2024, l’excédent n’est plus que de + 4,9 milliards (chiffre encore provisoire). »
Baisse des émissions de gaz à effet de serre : des efforts à poursuivre
En 2023, les émissions territoriales de gaz à effet de serre (GES) en France ont diminué de 5,8 %, atteignant 373 millions de tonnes équivalent CO2. Dans le secteur agricole, les émissions ont diminué de 1,6 % par rapport à 2022, principalement en raison de la baisse des émissions de méthane et de protoxyde d’azote, toutes deux réduites de 1,6 %. Cette tendance s’explique par la diminution des apports d’engrais minéraux et organiques, ainsi que par le recul des cheptels bovin et porcin.
En 2023, le secteur agricole de l’Union européenne a émis environ 455 Mt de GES, la France étant le principal contributeur, devant l’Allemagne, la Pologne et l’Espagne. À eux quatre, ces pays concentrent 52 % des émissions agricoles européennes. « Selon les projections de l’Agence Européenne de l’Environnement, la baisse de 14 % des émissions agricoles françaises entre 2005 et 2022 pourrait ralentir d’ici 2030. En l’état actuel des mesures engagées et prévues, les émissions devraient diminuer de seulement 6,7 % supplémentaires par rapport aux niveaux de 2005, soulignant la nécessité d’accélérer les efforts pour atteindre les objectifs climatiques » précisent les auteurs.
Retrouvez ici toutes les chiffres clés.
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