Lucile Lefèvre, chambre d’agriculture des Pays de la Loire

Publié le 13 août 2024
Temps de lecture estimé : 4 min

En intégrant la chambre d’agriculture des Pays de la Loire en 2019, Lucile Lefèvre voulait devenir conseillère agronomique. Mais elle a rapidement trouvé sa voie dans l’animation de projets. Passée par des études en biologie végétale et une carrière de conseillère environnementale, elle a su s’adapter et évoluer pour, aujourd’hui, se spécialiser dans l’agriculture numérique et coordonner des initiatives innovantes.

Lorsqu’elle a intégré la chambre d’agriculture des Pays de la Loire en 2019, l’animation de projets est rapidement devenue une évidence pour Lucile Lefèvre, qui se rêvait conseillère agronomique. « Je me suis inscrite en fac de chimie à Bordeaux et c’est en première année que j’ai découvert la biologie végétale, qui m’a passionnée, explique-t-elle. Je me suis donc réorientée en fac de biologie dans l’optique de faire un master. » Elle obtient ce diplôme, non sans avoir, entre-temps, réalisé une licence professionnelle pour sécuriser son parcours avec un diplôme professionnalisant. C’est là qu’elle découvre le sujet de la réduction des phytosanitaires dans le cadre des débuts du plan Écophyto.

Soutenir les entreprises innovantes

Lucile Lefèvre commence alors sa carrière comme conseillère environnementale au CerFrance Mayenne Sarthe, où elle se forme aux questions réglementaires pour accompagner les agriculteurs dans leur déclaration PAC, leurs plans de fumures… Mais au bout de trois ans, elle ressent le besoin de renouer avec la technique. Elle intègre alors la chambre d’agriculture des Pays de la Loire en 2019. Si elle garde une partie de ses fonctions sur les questions réglementaires, elle anime surtout un groupe Écophyto Dephy, axé sur la réduction des phytosanitaires et les méthodes alternatives. « Je me suis alors rendu compte que le métier de conseillère technique, auquel j’aspirais, n’était pas ce qui me plaisait le plus, poursuit-elle. C’est un métier très exigeant qui requiert un haut niveau d’expertise. Accompagner des agriculteurs à trouver par eux-mêmes des alternatives aux phyto me correspondait plus. » En 2022, Lucile Lefèvre rejoint le service innovation, recherche et développement, avec l’animation du projet 5G4AGRI. Elle se spécialise alors dans l’agriculture numérique. « Ce n’était pas forcément un sujet que je maîtrisais, mais c’est là toute la force du réseau des chambres d’agriculture : nous faire progresser et monter en compétences grâce aux ressources internes. »

Elle doit coordonner des partenaires très différents, des directeurs de start-up aux ingénieurs en robotique, en passant par des experts de divers domaines. « À chaque réunion, mon challenge est d’amener les gens à être efficaces et productifs. J’ai d’ailleurs suivi des formations sur les outils du coaching afin d’apprendre à les amener à se poser les bonnes questions, pour éviter de tourner en rond et avancer ! » Récemment, elle a obtenu une nouvelle mission, tout en gardant un mi-temps sur les projets numériques : l’animation du plan Écophyto régional, ce qui lui permettra, dans un domaine plus institutionnel, de continuer à cordonner des projets multipartenariaux, tout en revenant sur sa thématique fétiche.

— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 3043)

5G4AGRI : Une plateforme d’expérimentation collaborative

Lancé en juin 2021 et piloté par la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, le projet 5G4AGRI vise à tester en conditions réelles des applications innovantes liées à la 5G. L’un des volets concerne plus spécifiquement les cultures. Il consiste à tester l’intérêt de cette technologie dans le téléguidage et la télé-opération des robots en culture ainsi que dans l’enrichissement des outils d’aide à la décision (OAD). L’autre volet porte sur la surveillance des animaux. L’objectif est en particulier d’expérimenter desapplications de télémédecine vétérinaire (téléconsultation, télé-expertise), une pratique qui n’est pas encore autorisée. Les tests grandeur nature sont effectués sur deux fermes expérimentales de la chambre d’agriculture, l’une d’entre elles devant accueillir un dôme 5G privé à l’automne 2024.
Source : chambres d’agriculture.

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