Une rentrée sous le signe de l’engagement et de la transition
Avec 227 906 élèves et étudiants inscrits cette année, l’enseignement agricole en France connaît une nouvelle hausse de fréquentation. Benoit Bonaimé, directeur général de l’enseignement et de la recherche, souligne l’importance de ce système de formation pour garantir le renouvellement des générations d’actifs agricoles et la souveraineté alimentaire de demain.
Cette année, 227 906 élèves et étudiants ont fait leur rentrée dans l’un des 802 établissements techniques, 17 écoles d’enseignement supérieur agricole, 131 centres de formation d’apprentis et 340 sites délivrant des heures de formation professionnelle continue.
« Je le dis à tous les élèves, étudiants et apprentis qui ont rejoint l’enseignement agricole avec la perspective de contribuer à notre avenir dans l’un des 200 métiers du vivant auquel nous formons : vous avez fait le bon choix, assure Benoit Bonaimé, directeur général de l’enseignement et de la recherche (DGER). Vous êtes depuis 2020 toujours plus nombreux à faire le choix de l’enseignement agricole. C’est une bonne nouvelle pour notre pays, son agriculture, son secteur agroalimentaire, ses forêts, l’environnement, les services vétérinaires, les services à la personne… »
Entre 2019 et 2024, les effectifs de l’enseignement agricole ont en effet progressé de 6 %, soit 12 000 apprenants supplémentaires. Les apprentis connaissent également une hausse particulièrement importante (49 % depuis 2019). Le succès de cette voie de formation n’est plus à démontrer. Elle permet aux jeunes de se former à un métier, d’obtenir un diplôme tout en étant rémunérés.
L’enseignement agricole compte 56 % de garçons pour 44 % de filles. Ces dernières sont de plus en plus nombreuses dans l’enseignement supérieur. Alors qu’au niveau national, les femmes sont 30 % dans l’ensemble des formations d’ingénieurs, les écoles d’agronomie comptent 66 % d’étudiantes ou d’apprenties et les écoles vétérinaires en comptent 71 %.
Renouveler les générations d’actifs
« La rentrée 2024 de l’enseignement agricole est placée sous le signe des grands enjeux d’avenir, poursuit Benoit Bonaimé. Le premier grand enjeu est de faire partager à tous les apprenants, dans leur diversité, les valeurs de la République et de garantir, en tout lieu et en tout temps, le respect des principes généraux de l’éducation. Former des citoyens sera plus encore une des priorités d’action de toutes les équipes éducatives dans tous les établissements. » Le second grand enjeu est d’assurer le renouvellement des générations d’actifs en agriculture et de préparer chacune et chacun à relever le défi des transitions agroécologique et climatique, comme l’explique le DGER : « Renouveler les générations et accélérer les transitions sont aux yeux de tous, professionnels des filières agricoles, enseignants, collectivités, associations, chercheurs, citoyens, y compris les plus jeunes, deux priorités pour consolider notre souveraineté alimentaire et assurer un avenir durable aux acteurs qui nous nourrissent, ainsi qu’aux territoires. »
Les établissements agricoles sont, depuis de nombreuses années, des acteurs phares de cette transition agroécologique. Ainsi, la totalité des nouveaux référentiels de formation intègrent transitions, bienêtre animal et agroécologie. De plus, 97 % des établissements s’inscrivent dans une démarche Egalim (diagnostic gaspillage, informations aux convives, interdiction de plastiques, diversification et possibilité de menu végétarien…) et 35 % des lycées avec restauration collective sont fournis par les produits de leur exploitation agricole. Enfin, 30 % des surfaces agricoles des exploitations des établissements publics d’enseignement agricole sont certifiées en agriculture biologique, alors que le taux moyen est de 10,7 % sur l’ensemble de la surface agricole française fin 2022.
— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 3050)
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