Cadre : des cotisations différentes des autres salariés ?

Publié le 17 mars 2025
Temps de lecture estimé : 4 min

Les cotisations salariales représentent une part significative des prélèvements effectués sur le salaire brut des salariés. Elles financent diverses prestations sociales, telles que la retraite, l’assurance maladie, et les allocations familiales. On entend souvent dire que les cadres cotisent plus que les non-cadres. Réalité ? Légende urbaine ? On vous explique tout cela en détails.

« S’il fallait résumer rapidement, les cotisations salariales d’un cadre et celle d’un non-cadre sont identiques, détaille Philippe Mercier, responsable de l’agence Agrica de Lyon. Une seule différence persiste est que les cadres doivent s’acquitter de la cotisation à l’Apec ou à l’Apecita pour les entreprises relevant du secteur agricole. Mais celle-ci ne s’élève qu’à 0,06% du salaire brut, et plus précisément 0,024 % pour la part salariale, ce qui a un impact relativement minimum sur le salaire net d’un cadre. »

La cotisation Apecita peut être recouverte par la MSA ou la CPCEA (Caisse de Prévoyance des Cadres d’Entreprises Agricoles) et participe au financement du fonctionnement de l’association et des services qu’elle propose.

En matière de mutuelle d’entreprise, les employeurs peuvent cependant mettre en place des contrats santé différents pour les cadres, ce qui se traduit par une plus grande participation du salarié à la complémentaire santé et donc, un salaire net plus faible qu’un non-cadre à salaire égal. C’est pourquoi lors d’un passage à un statut cadre, la négociation d’une augmentation de salaire peut s’avérer nécessaire sous peine de voir son pouvoir d’achat diminuer.

Notons également que tous les employeurs du secteur privé ont l’obligation de souscrire à un contrat de prévoyance couvrant leurs cadres. La cotisation s’élève à 1,50% de la tranche A du salaire des salariés (dans la limite du plafond de la sécurité sociale) mais elle reste à la charge exclusive des employeurs.

Quid de la retraite ?

Auparavant, le statut déterminait le régime de retraite. Les non-cadres cotisaient uniquement à l’ARRCO. Les cadres cotisaient à l’ARRCO jusqu’à un certain niveau de cotisations, au-delà ils cotisaient à l’AGIRC. Depuis la fusion des régimes AGIRC et ARRCO au 1er janvier 2019, les cotisations de retraite complémentaire sont les mêmes pour les cadres et les non-cadres. La distinction entre les statuts cadre/non-cadre et entre les cotisations ARRCO et AGIRC n’existe plus. Ainsi, la différence de points ne dépend plus du statut cadre ou non-cadre mais du seul niveau de rémunération.

Un statut de cadre ne présente donc plus vraiment d’avantages directs au moment de la retraite, car les montants de la pension de base, comme ceux des complémentaires, sont calculés de la même façon que pour les autres salariés.

Chômage : un accompagnement personnalisé grâce à la cotisation Apecita

Bien que le chômage des cadres reste faible, avec un taux de 3,5 % en 2023 selon les derniers chiffres de l’Apec, ce public n’est pas épargné par une perte d’emploi.

S’ils bénéficient des mêmes droits que les autres salariés, les cadres, en raison de leur salaire globalement plus élevé, peuvent subir une dégressivité de leurs allocations en fonction de leur salaire. Ce mécanisme consiste à réduire le montant de l’allocation chômage d’au maximum 30 % à partir du 7e mois d’indemnisation. Cette dégressivité concerne les demandeurs d’emploi percevant une indemnité journalière de plus de 92,12 €. A noter qu’à compter du 1er avril 2025, elle ne sera plus appliquée aux allocataires de plus de 55 ans, contre 57 ans jusqu’à présent.

Afin d’être accompagné au mieux dans leur retour à l’emploi, les cadres au chômage peuvent se rapprocher à tout moment de leur délégation Apecita pour bénéficier d’un accompagnement gratuit et de conseils personnalisés.

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