Avenir-Agro : un choc d’attractivité pour attirer les talents vers les métiers du vivant 

Publié le 6 mars 2025
Temps de lecture estimé : 4 min

Face à la baisse des candidatures dans les écoles agronomiques, un consortium de 26 acteurs lance le projet Avenir-Agro, l’un des 62 dispositifs retenus par France 2030. Objectif : susciter des vocations dès le primaire et rendre ces formations attractives pour répondre aux défis de la transition agroécologique et de la souveraineté alimentaire. 

Pour répondre au besoin croissant d’ingénieurs agronomes et dans un souci de sensibiliser les nouvelles générations aux métiers des sciences du vivant les écoles agronomiques publiques et privées sous contrat, les fédérations de structures employeuses d’ingénieurs agro et les partenaires pour l’information et l’accompagnement sur les métiers et l’orientation ont choisi de porter collectivement le projet d’attractivité : Avenir-Agro. Il est l’un des 62 projets retenus dans le cadre du dispositif « Compétences et Métiers d’Avenir » France 2030. 

Son objectif ? Rendre ces formations et métiers visibles et désirables, en sensibilisant de l’enseignement primaire au lycée à la fois les apprenants et leurs familles, les enseignants, les professionnels d’orientation de l’éducation nationale et personnels des établissements.  

Un nécessaire choc d’attractivité 

« Alors que les métiers auxquels nous formons sont en phase avec les préoccupations et les enjeux d’avenir qui intéressent les jeunes, le nombre de candidats à nos concours d’entrée ou en accès post-bac sur Parcoursup sont en baisse, constate Philippe Choquet, directeur général d’Unilasalle et président de la Fesic, lors de la signature officielle du projet à l’occasion du Salon de l’Agriculture. Dans ce contexte contradictoire, nos secteurs d’activité sont « dans le rouge » non pas par manque d’emplois mais faute d’arriver à les pourvoir ! Il faut aujourd’hui un choc d’attractivité !» 

Une vision partagée par Benoit Bonaimé, directeur général de l’enseignement et de la recherche : « Il va falloir former plus si on veut accompagner la transition agroécologique et soutenir notre souveraineté alimentaire. » Ce dernier a rappelé les ambitions fixées dans la dernière loi d’orientation agricole à l’horizon 2030 : augmenter par rapport à 2017 de 75 % le nombre de vétérinaires formés et de 30 % par rapport à 2017 le nombre d’ingénieurs agronomes formés. 

C’est face à l’importance et l’urgence de ces enjeux que 26 partenaires1 ont créé le consortium Avenir-Agro, en regroupant l’ensemble les écoles publiques et privées sous contrat avec le ministère de l’Agriculture et les partenaires du monde socio-professionnel dont l’Apecita. 

Avenir-Agro vise à « réenchanter » l’imaginaire de l’ingénieur agronome pour déclencher de vocations dès le plus jeune âge et à chacun des moments clés de l’orientation comme l’a détaillé au Salon de l’Agriculture, Laurent Buisson, directeur général d’AgroParisTech. « Il est nécessaire d’expliquer au plus grand nombre ce qu’est un ingénieur agronome. Et pour accompagner ce choc d’attractivité et faire connaitre nos métiers, il va falloir aller chercher les compétences là où elles se trouvent : à l’école primaire, dans les collèges, les lycées, les IUT ou encore les universités. »  

Sensibiliser plus de 8 millions d’apprenants aux métiers du vivant 

Une campagne d’information nationale innovante, doublée d’actions menées en région seront lancées pour 2026 afin de sensibiliser les apprenants mais aussi leurs familles, les enseignants, les professionnels d’orientation de l’Eduction nationale et les personnels des établissements. 

Elle devrait sensibiliser : 

  • – 3 millions d’écoliers en primaire
  • – 3 millions de collégiens 
  • – 2 millions de lycéens  
  • – 100 000 étudiants en postbac. 

Si le projet initial est programmé sur 5 ans, Avenir-Agro a vocation a perduré au-delà étant donné les en matière de recrutement et des transitions en cours et à venir. 

  1. Avenir-Agro rassemble 26 acteurs publics et privés : 
  • Etablissements publics d’enseignement supérieur agronomique : AgroParisTech (porteur), Bordeaux Sciences Agro, Ensfea, Université de Lorraine (Enstib, Ensaiaa), AgroToulouse, l’Institut Agro, VetAgro Bio Nantes, VetAgro Sup et leur Alliance Agreenium 
  • Etablissements privés d’enseignement supérieur agronomique : ESA, ESB, Isara, Junia, Purpan, UniLaSalle et leur fédération FESIC 
  • Fédérations de structures employeuses des ingénieurs agro : Chambres d’agriculture France, la Coopération agricole, l’ANIA, l’ACTA, l’ACTIA, Terres Inovia 
  • Partenaires pour l’information et l’accompagnement sur les métiers et l’orientation : Ocapiat, Onisep, Apecita et UniAgros. 

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