Améliorer la qualité de l’eau : un projet de territoire
Réduire la pression des captages, améliorer la qualité des cours d’eau, lutter contre les pollutions diffuses… Autant d’objectifs que se fixe l’agence de l’eau pour gérer cette ressource. À cet effet, l’agence de l’eau Loire-Bretagne dispose de 2,33 milliards d’euros sur cinq ans pour soutenir les structures dans leurs projets.
En 2022, l’agence de l’eau Loire-Bretagne a apporté 26,7 millions d’euros d’aides directes aux agriculteurs. Son objectif : réduire les pollutions diffuses d’origine agricole et intervenir financièrement pour changer les pratiques agricoles. Émeline Choumert, cheffe du service agriculture et milieux aquatiques à l’agence de l’eau Loire-Bretagne, explique que « les grandes orientations politiques sont décidées par le conseil d’administration de l’agence de l’eau, et le siège, situé à Orléans, coordonne la mise en oeuvre de ces politiques ».
Le comité de bassin élabore le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux et le conseil d’administration, lui, valide le programme d’intervention de l’agence de l’eau. Sur la période 2019-2024, le 11e programme d’intervention de l’agence Loire-Bretagne mobilise 2,33 milliards d’euros. En tout, 265 millions d’euros ont été mobilisés pour lutter contre les pollutions diffuses. Aussi, 89 entreprises agricoles ont bénéficié de 2 millions d’euros l’an dernier pour faire des économies d’eau. Ces exploitations ont pu réduire leurs prélèvements directs dans le milieu de 368 000 m3 en captant l’eau de pluie. L’agence travaille sur le petit cycle et le grand cycle de l’eau. Dans le cadre des projets agricoles gérés par les délégations de l’agence, le grand cycle est concerné. Ses actions recouvrent notamment la restauration des cours d’eau et zones humides, la biodiversité et la lutte contre les pollutions diffuses. « Les délégations travaillent avec différentes structures pour réduire les pressions nitrates et pesticides sur les captages et pour améliorer la qualité des cours d’eau », explique Amélie Garnier, chargée de mission cours d’eau et milieux aquatiques au siège.
Deux jours par semaine sur le terrain
Dans les cinq délégations de l’agence de l’eau Loire-Bretagne, ce sont les chargés d’intervention qui définissent les projets avec les structures volontaires. « Au contact des porteurs de projets, ils les accompagnent sur le terrain, précise Émeline Choumert. Ils ont un rôle technique d’expert et vérifient que les projets atteignent bien les objectifs de qualité et de quantité d’eau fixés par l’agence. » La délégation a également des profils de chargés d’intervention spécialisés en agronomie qui conseillent les collectivités. Elles peuvent ainsi accompagner les agriculteurs dans des changements de pratiques tels que : allonger les rotations ou avoir une couverture de sol pour éviter les ruissellements.
Pour accéder au poste de chargé d’intervention, la plupart sont issus d’un Bac + 3 ou Bac + 5. « Nous recherchons des profils avec une bonne connaissance du milieu agricole, des différents acteurs et des politiques agricoles et environnementales », explique Émeline Choumert.
De plus, il s’agit d’un métier centré sur le terrain : « On est en déplacements au moins deux jours par semaine auprès des élus du département », indique Amélie Garnier. « Le chargé d’intervention promeut la politique auprès des interlocuteurs externes et doit savoir négocier », complète Émeline Choumert. Il a également la charge d’instruire les dossiers financiers des porteurs de projets. En effet, l’agence de l’eau peut apporter sa contribution aux agriculteurs sur différents projets : l’investissement de matériel, l’aide à la conversion en agriculture biologique, à la plantation de haies, etc. « C’est un projet de territoire que nous construisons tous ensemble pour améliorer la qualité de l’eau, d’un point de vue aquatique et agronomique », conclut Amélie Garnier.
— Amélie DI BELLA (Tribune Verte 3022)
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