Malgré les turbulences, le secteur du paysage résiste et poursuit sa croissance
Portées par l’entretien des jardins et une demande dynamique des particuliers, les entreprises du paysage affichent une croissance de +3,5 % au second semestre 2024. Mais derrière cette résilience, des signaux de ralentissement se dessinent pour 2025, notamment en raison d’une baisse des carnets de commandes.
Malgré une conjoncture marquée par un ralentissement de la croissance globale et des conditions météorologiques difficiles, les entreprises du paysage font preuve de résilience et affichent une croissance de +3,5 % au second semestre 2024 par rapport à la même période en 2023. C’est ce que révèle le dernier baromètre de l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep), réalisé avec le soutien de VALHOR et en partenariat avec le groupe AGRICA.
Toutefois, cette croissance s’accompagne d’un léger ralentissement sur l’ensemble de l’année, avec une tendance annuelle s’établissant à +2,5%, soit une baisse d’un point par rapport au semestre précédent.
Un essor porté par l’entretien des jardins et les marchés particuliers
La croissance du chiffre d’affaires repose en grande partie sur l’entretien des espaces verts et des jardins, qui enregistre une hausse notable de +5,5 %. L’activité de création, quant à elle, progresse plus modérément avec +2,5 % d’augmentation.
Le marché des particuliers a joué un rôle moteur dans cette dynamique, enregistrant une progression de +4 % par rapport au premier semestre, porté par une légère amélioration du pouvoir d’achat des ménages.
Autre signal positif : le taux de transformation des devis, indicateur clé de la vitalité du secteur, a atteint 62 % pour les demandes émanant des particuliers, un niveau inédit depuis deux ans. Toutefois, le nombre total de devis réalisés diminue, passant de 96 au premier semestre à 85 au second.
Marchés publics et professionnels : des leviers de croissance
Les marchés publics restent un moteur de développement pour le secteur, avec une croissance de +3,5 % sur la période. Le taux de transformation des devis pour les projets de moins de 40 000 € s’améliore nettement, atteignant 57 % contre 34 % au premier semestre.
Le marché des professionnels (entreprises, syndics, bailleurs) progresse également de +3 %, grâce à une forte demande pour l’entretien des espaces verts, qui représente 54 % des interventions réalisées.
Des recrutements en hausse, mais un marché du travail sous tension
Pour faire face à la hausse du nombre de chantiers, trois entreprises du paysage sur quatre ont recruté de nouveaux salariés au second semestre 2024. Près de la moitié de ces embauches (45 %) ont été réalisées en CDI, signe d’une volonté de stabilisation des effectifs.
Cependant, les difficultés de recrutement persistent : 43 % des entreprises signalent des tensions dans l’embauche, notamment pour les ouvriers qualifiés et les chefs d’équipe. Par ailleurs, le taux de départ reste élevé, avec une personne sur dix quittant son entreprise, principalement pour cause de fin de contrat (44 %) ou de démission (38 %).
Un ralentissement annoncé pour 2025
Après une année 2024 dynamique, les prévisions pour 2025 sont plus prudentes. La croissance du secteur devrait marquer un net ralentissement au premier semestre, avec une estimation à +0,5 % sur un an. Cette baisse s’explique par une réduction des carnets de commandes, qui passent de 132 à 128 jours en moyenne.
L’instabilité politique et les conditions météorologiques, qui prenaient déjà une place prépondérante en 2024, inquiètent de plus en plus les professionnels. La baisse des commandes publiques et la crise du secteur immobilier pourraient freiner les projets d’aménagement paysager.
Source : Étude Xerfi Specific pour VALHOR.
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