Des permanences délocalisées pour mieux rapprocher l’offre et la demande

Publié le 25 octobre 2024
Temps de lecture estimé : 5 min

Les permanences départementales de l’Apecita sont un outil précieux pour le développement et la mise en adéquation de l’offre et de la demande d’emploi dans le domaine agricole. Elles permettent non seulement un accompagnement personnalisé des candidats, mais aussi une meilleure compréhension des besoins locaux, tout en facilitant les recrutements.

Étudiant, jeune diplômé, salarié ou demandeur d’emploi… Toute personne inscrite à l’Apecita peut bénéficier d’un entretien conseil personnalisé dans l’un des 19 bureaux répartis à travers la France. L’occasion d’aborder des thématiques très diverses selon le profil et les besoins du candidat ainsi que l’avancée de son projet professionnel : réactualiser ses outils de recherche d’emploi, apprendre à bien décrypter une offre d’emploi, apprendre à valoriser son parcours, travailler son argumentaire en vue d’un entretien ou, tout simplement, s’informer sur le marché de l’emploi dans la région pour un nouvel arrivant.

Entretiens conseils en présentiel versus en distanciel : des avantages réels

Afin d’apporter des services complets à l’ensemble de ces candidats, le spécialiste de l’emploi en agriculture, agroalimentaire et environnement propose aussi des permanences délocalisées, comme l’explique Thierry Combet, délégué régional du bureau de Toulouse : « Du fait d’une structuration régionale, nous sommes “physiquement” moins présents dans un certain nombre de départements. C’est pour cela que nous avions mis en place des permanences départementales. Mais la crise de la Covid-19 a totalement changé les habitudes, avec de plus en plus de distanciel. Au bureau de Toulouse, nous avons choisi, malgré tout, de remettre en place ces permanences délocalisées, car elles présentent, pour nous mais aussi pour les candidats et les entreprises, un réel intérêt. »

Selon Thierry Combet, les échanges en face-à-face permettent souvent d’aller plus loin dans le conseil apporté aux candidats. Tout d’abord, la concentration est plus importante en présentiel : pas de distractions comme les notifications de téléphone ou les e-mails. Certains candidats ont également besoin de plus de temps pour s’exprimer et prendre du recul, ce que les permanences en physique permettent pleinement. « Il faut également garder en tête que certaines personnes, je pense notamment à certains séniors, ne sont pas toujours à l’aise avec les outils de visio, et les plus éloignés de nos bureaux ne feraient pas forcément la démarche de prendre un rendez-vous à distance, note le délégué régional. C’est important d’aller à leur rencontre. » Ce dernier remarque d’ailleurs que les entretiens en face-à-face permettent d’établir plus facilement une relation de confiance entre le conseiller et le candidat, ce qui facilite par la suite les échanges, que ce soit par téléphone ou par e-mail, et permet à l’Apecita d’instaurer un suivi en continu. « Bien évidemment, nous restons toujours disponibles pour des entretiens en visio pour les personnes qui préféreraient cette modalité », insiste-t-il.

Rencontrer les recruteurs sur leurs territoires

Ces permanences sont aussi l’occasion pour l’Apecita d’assurer l’une de ses missions fondamentales, à savoir rapprocher l’offre et la demande d’emploi sur un territoire, puisque rencontrer les candidats, c’est également apprendre à mieux les connaître, à mieux cerner leurs attentes et comprendre dans quelles filières et fonctions ils souhaitent évoluer. « Ces permanences se tiennent habituellement dans des structures partenaires, comme des chambres d’agriculture ou des centres de formation. Elles sont également ouvertes aux entreprises qui voudraient échanger avec nous sur leur projet de recrutement, précise Thierry Combet. Début octobre, j’ai tenu une permanence à la chambre d’agriculture du Tarn, à Albi. J’ai pu y rencontrer des candidats mais également la directrice de la chambre d’agriculture, avec qui j’ai pu avoir un échange informel sur l’actualité agricole dans le département mais aussi sur ses propres besoins en recrutement. Elle me faisait part de ses difficultés à recruter sur un poste dans le domaine de la biodiversité, recevant des profils très différents, soit très écologues, soit très agricoles. Elle n’arrivait pas à trouver de candidats alliant les deux compétences et la double “culture”. Parmi les personnes que j’ai reçues en entretien lors de cette journée, j’ai rencontré un candidat dont le profil pouvait selon moi répondre aux attentes de la chambre. Je n’ai donc pas manqué de l’inciter à postuler et, parallèlement, j’ai signalé son profil à la directrice de la chambre. » Un exemple concret de l’intérêt de maintenir une proximité avec les territoires : assurer la réussite des projets professionnels et des recrutements, tout en renforçant le lien avec les entreprises du secteur agricole.

— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 3053)

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