Agroéquipement

Le secteur de l’agrofourniture : Fournisseurs essentiels pour les agriculteurs

Le secteur de l’agrofourniture englobe les entreprises fournissant aux agriculteurs les ressources nécessaires à la production : semences, produits phytosanitaires, engrais (organiques ou minéraux), aliments pour le bétail, et produits vétérinaires. Les ventes aux agriculteurs se font principalement par des coopératives et des négoces privés.

La filière Agroéquipement, une branche clé de l’agrofourniture, comprend les constructeurs et distributeurs. Cette filière dessert divers utilisateurs tels que les exploitations agricoles, les CUMA, et les entrepreneurs en travaux agricoles et forestiers. On y trouve des équipements et matériels pour toutes les productions : animales, végétales, et paysagères.

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L’emploi dans l’agroéquipement : une filière qui recrute en permanence

Quels sont les principaux débouchés d’emploi dans l’agroéquipement ?

Bertrand Delesalle : Tout d’abord, il convient de parler des filières de l’agroéquipement. Elles couvrent les matériels pour la production agricole, incluant les productions animales, végétales, et le secteur du paysage. On trouve une grande variété de matériels : robots de traite, drones, stations météo, et détecteurs de chaleur en élevage. C’est un secteur très important, générant en France, en 2020, un chiffre d’affaires de 31,4 milliards d’euros : 13 milliards pour les constructeurs, 13 milliards pour la distribution, 624 millions pour les Cuma, et 4,8 milliards pour les Entrepreneurs des territoires. Cette importance se traduit également par des chiffres d’emploi, avec environ 100 000 salariés dans les constructeurs, les distributeurs, et les utilisateurs. La filière agroéquipement recrute régulièrement plus de 4 000 emplois chaque année dans divers domaines : construction, fabrication, production, vente, marketing, conseil, et formation.

Ces métiers sont-ils accessibles à tous les niveaux de formation ? Quels diplômes sont les plus recherchés ?

Thomas Morel : Certains métiers nécessitent un Bac pro, comme les mécaniciens ou vendeurs magasiniers. Ainsi, de nombreux CQP et CS complètent ces formations. Le niveau Bac + 2/3 est particulièrement recherché pour les techniciens de maintenance, SAV, et technico-commerciaux. Les métiers de R&D et marketing quant à eux, ciblent les titulaires de masters ou diplômes d’ingénieur. Globalement, le Bac + 2/3 est le niveau le plus recherché, avec des postes souvent évolutifs offrant de meilleures rémunérations.

Ces métiers sont-ils accessibles à tous les niveaux de formation ? Quels diplômes sont les plus recherchés ?

B. D. : Les recruteurs cherchent des professionnels passionnés avec une solide connaissance du secteur agroéquipement, incluant l’électronique embarquée et la robotique. Les compétences en mécanique, hydraulique, et électrotechnique sont donc essentielles. Une double compétence en agronomie et agroéquipement est également valorisée, surtout pour les enjeux agroécologiques. Enfin, les compétences techniques et commerciales sont appréciées, et la maîtrise des langues étrangères, notamment l’anglais, est souvent requise en raison de la mondialisation du secteur

Les entreprises offrent-elles des perspectives d’évolution ?

T. M. : La diversité des métiers permet des perspectives d’évolution importantes. Par exemple, un magasinier-vendeur peut évoluer vers un poste de technico-commercial. Les techniciens et mécaniciens peuvent se spécialiser ou accéder à des postes de management comme chef d’équipe ou directeur technique. Également, les PME et start-ups offrent des opportunités de carrière intéressantes. Le nombre de postes à pourvoir et la demande favorisent les candidats les plus compétents. La maîtrise d’une langue étrangère ouvre encore plus de possibilités d’évolution.

Comment se porte le marché de l’emploi dans l’agroéquipement ?

B. D. : La filière agroéquipement recrute activement mais peine à pourvoir tous les postes. La demande varie selon la conjoncture économique agricole et mondiale. Selon Axema et Sedima, plusieurs milliers de postes sont à pourvoir chaque année.

Existe-t-il des métiers en tension ?

B. D. : Oui, le secteur agroéquipement rencontre des difficultés de recrutement. Les raisons incluent un nombre insuffisant de candidats et un niveau de compétences trop faible. Le déficit d’image du secteur contribue également à ce problème. Les entreprises embauchent des jeunes en alternance pour pallier ces difficultés. Malgré cela, 91 % des entreprises de matériels agricoles et 83 % des entreprises d’espaces verts signalent une pénurie de main-d’œuvre, avec plus de 3 000 emplois non pourvus.

Quels sont les métiers d’avenir dans l’agroéquipement ?

T. M. : L’emploi dans l’agroéquipement évolue avec l’ère du numérique, le big data, et les nouvelles technologies. Désormais, la filière doit répondre aux défis de demain, comme la réduction de la facture énergétique et le respect de l’environnement. Les métiers de l’agroéquipement, allant de l’ingénieur R&D au conducteur d’engin, sont en pleine mutation. Les formations spécialisées et l’apprentissage sont particulièrement importants pour préparer les candidats aux défis futurs.

Sources : les données chiffrées sont issues d’Axema (le syndicat des industriels de l’agroéquipement), du Sedima (Syndicat national des entreprises de services et distribution du machinisme agricole) et de l’Aprodema (Association pour la promotion des métiers et des formations en agroéquipement).

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  • 51 % Bac +3 / +4
  • 56 % Bac +2
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