Sommet de l’Elevage : quatre jours dédiés à l’agriculture durable et innovante

Publié le 1 octobre 2024
Temps de lecture estimé : 7 min

Du 1er au 4 octobre, Clermont-Ferrand accueillera le Sommet de l’élevage. Plus de 1 700 exposants, venus de 35 pays, et 120 000 visiteurs sont attendus pour cette édition 2024, qui promet de mettre en lumière les grands enjeux du secteur. Concours, innovations et solutions pour l’avenir de l’élevage seront au rendez-vous lors de cet événement phare du monde agricole.

Le Sommet de l’élevage se déroulera du 1er au 4 octobre, à Clermont-Ferrand. Premier Salon mondial dédié à l’élevage durable, il accueillera 1 700 exposants de 35 pays et proposera un large programme de conférences pour les 120 000 visiteurs attendus. Pour Fabrice Berthon, commissaire général du Salon, « l’édition 2024 s’annonce déjà sous les meilleurs auspices. Les exposants étaient quasiment au complet à plus de quatre mois de l’ouverture des portes. Cette année s’annonce exceptionnelle ! À l’heure où les problématiques agricoles sont nombreuses, notre événement offre un éclairage sur les multiples enjeux que peuvent rencontrer les professionnels de l’élevage : renouvellement des générations, installation des jeunes, qualité de vie au travail, amélioration des revenus, aléas climatiques, bien-être animal… Ils viennent chercher au Sommet de l’élevage une solution, des idées, des perspectives, qu’ils ne trouveront peut-être pas ailleurs. »

La vitrine de l’élevage français

Depuis sa création en 1992, le Sommet de l’élevage constitue avant tout une fantastique vitrine de la génétique française. Bovins, ovins, caprins et équins, pas moins de 2 000 animaux sont présentés chaque année, sélectionnés pour leur haute valeur génétique.

Cette année, il accueillera le concours national de la race salers. Au total, ce sont exactement 384 animaux qui s’affronteront sur le grand ring du Zénith durant les quatre jours du Salon. Parmi eux, les visiteurs pourront retrouver Orange, qui représente fièrement la race sur l’affiche de la nouvelle édition du Salon. Elle appartient à Pierre-Alain Chassang, éleveur de salers dans le Cantal, un habitué des concours. « Pour l’anecdote, Orange est la fille de Jonas, qui avait remporté le prix de championnat mâle au Sommet en 2017, et la nièce de Montagne, qui avait remporté le prix de championnat femelle en 2022 ! » précise l’éleveur.

Autre temps fort du Salon, toujours dans l’élevage bovin : le concours européen de la race simmental. 56 vaches venues de trois pays seront en compétition.

Le Sommet, ce n’est pas que des animaux. C’est aussi des centaines de stands dédiés aux matériels agricole et forestier ainsi qu’à l’agrofourniture. Les nouvelles formes d’énergie sont un axe de développement important auquel le Salon fait chaque année la part belle, avec hall presque entièrement dédié, qui regroupera 138 exposants dans les secteurs du photovoltaïsme, de la méthanisation, de la neutralité carbone ou du bois énergie.

Cap sur l’innovation

Depuis de nombreuses années, le Sommet de l’Élevage accompagne également l’innovation sous toutes ses formes, notamment à travers des stands dédiés, comme la Grange à innovations, qui réunit 15 start-up. Pour illustrer l’innovation dans le secteur de l’élevage, les visiteurs pourront assister à des conférences thématiques sur des enjeux clés de l’élevage : autonomie protéique, nouvelles technologies, neutralité carbone…

L’innovation fait aussi partie de l’ADN du concours : « Les Sommets d’or » récompensent chaque année des produits ou services qui améliorent le confort ou la sécurité dans le quotidien de l’éleveur, mais sans perdre de vue l’aspect environnemental. Cette année, le jury d’experts composé d’éleveurs, de vétérinaires, de nutritionnistes, de techniciens, de référents d’institut technique ou de prévention des risques a passé au crible pas moins de 97 dossiers pour départager les lauréats. Un record !

— Aude BRESSOLIER

Emploi-formation : L’aventure du vivant s’installe au Sommet de l’élevage

Depuis plusieurs années, l’enseignement agricole, public et privé, et les MFR ont décidé de se fédérer autour d’un stand unique au Sommet de l’élevage sous la bannière « l’Aventure du Vivant ». Situé dans l’allée F du hall 1, il accueillera, lors de cette nouvelle édition, quelque 500 collégiens et lycéens de l’Éducation nationale, essentiellement originaires du Puy-de-Dôme. « L’enjeu majeur est de nourrir leur parcours de découverte des métiers, en brisant les stéréotypes qui perdurent autour du monde de l’agriculture, et de mettre en lumière le très large panel de formations pour accéder à ces métiers », détaille Emmanuelle Rosnet du service régional de la formation et du développement de la Draaf Auvergne-Rhône-Alpes. Grâce au partenaire privilégié qu’est l’Aprodema, ce public pourra également aller à la rencontre de concessionnaires de constructeurs d’agroéquipements. Le stand de l’Aventure du Vivant proposera également une grande nouveauté cette année : l’accueil d’une cinquantaine de jeunes de missions locales et de leurs conseillers, l’après-midi du 2 octobre. « Face à l’enjeu du renouvellement des générations en agriculture, il nous paraissait vraiment important de pouvoir toucher ce public très proche de l’emploi, explique Emmanuelle Rosnet. De nombreux représentants du monde professionnel, tels que l’Apecita, l’Anefa ou Ocapiat, ainsi que des établissements de formation seront présents pour les informer sur la diversité des métiers dans le secteur agricole, les opportunités d’emploi, mais aussi sur les formations existantes et les différentes modalités de prise en charge. »

Rendez-vous : Retrouvez l’Apecita au Sommet de l’Elevage

Comme pour chaque édition, l’Apecita sera présente au Sommet de l’élevage, au sein de l’espace emploi-formation (hall 1, allée D) avec ses partenaires Anefa, Ocapiat et Vivea. Véritable outil de communication et de promotion de la formation et de l’emploi en agriculture, les visiteurs pourront découvrir dans cet espace l’importance du marché de l’emploi en agriculture, ainsi que la richesse et la diversité des formations agricoles, notamment à travers des quiz.

Tout au long du Salon, les candidats et les étudiants en recherche d’emploi ou de stage trouveront également, auprès des consultants de l’Apecita, des conseils sur leur orientation et sur les techniques de recherche d’emploi et d’entretien d’embauche. Quant aux employeurs, ils pourront venir échanger sur leurs projets de recrutement. L’Apecita proposera enfin plusieurs événements à l’occasion du Sommet de l’élevage :
➔ « Le pot des partenaires » – mardi 1er octobre à partir de 12 h 15.
L’occasion de découvrir la filière brassicole en région Auvergne-Rhône-Alpes ;
➔ la conférence « Climat : quel impact sur les métiers de l’élevage laitier »
(coanimée avec Ocapiat) – mercredi 2 octobre de 11 h à 12 h ;
➔ la conférence « La Gen’Z au travail : comprendre pour recruter les nouveaux talents » – jeudi 3 octobre de 11 h à 12 h.
Née entre 1995 et 2010, la « génération Z » n’a pas seulement évolué en même temps que le numérique. Elle a également grandi dans un contexte de crises :économique, climatique, sanitaire… Ce qui l’a amené à remettre énormément de normes et d’habitudes en question, notamment dans son rapport au travail. Quelles sont donc aujourd’hui les attentes de cette génération ? Les entreprises rencontrent-elles des difficultés à recruter ces « zoomers » ? Quelles actions mettent-elles en place pour y remédier ? Utilisent-ils de plus en plus les soft skills au détriment des compétences « dures » ? Autant de questions auxquelles tenteront de répondre les différents intervenants de cette table ronde : Philippe Béaur de l’Apecita, Sophie Harismendy du Groupe Dischamps, Cécile Crozat de la chambre d’agriculture du Rhône, Sylvie Chabanon de VetAgroSup et Laurent Cohade du Crédit Agricole.

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