Projet Faan : Développer la formation aux nouvelles technologies agricoles

Publié le 6 septembre 2024
Temps de lecture estimé : 4 min

Lancé en janvier 2024, le projet Faan s’engage à développer des nouvelles formations, déployer et expérimenter des technologies, ainsi qu’accroître l’attractivité des métiers liés au numérique, à la robotique et à l’énergie en agriculture. Afin d’y parvenir, l’EPL d’Ondes, qui porte le projet, et les 19 partenaires mettront en place différentes actions durant cinq ans.

«Soutenir la troisième révolution agricole numérique, robotique et énergétique », tel est le cap du projet Formation agricole agrivoltaïsme numérique (Faan). Pourquoi un tel projet ? Afin de répondre à la tension de l’emploi, au manque de salariés et d’entrepreneurs formés ainsi qu’à une faible attractivité pour les différents métiers du monde agricole, du photovoltaïsme et de la robotique.

Un collectif de partenaires

Les nouvelles technologies agricoles (NTA) sont de plus en plus présentes dans le quotidien des agriculteurs. En effet, elles « peuvent être utilisées pour surveiller les cultures, gérer l’irrigation, gérer le bétail, détecter des mauvaises herbes et maladies, présente Virginie Portes, directrice opérationnelle du projet FAAN. Mais elles peuvent aussi être utilisées dans l’enseignement avec notamment des simulateurs didactiques. » Porté par l’Innovapôle de l’EPL d’Ondes avec un consortium de 19 partenaires, le projet a été lancé en janvier 2024 et se déroulera durant cinq ans (2024-2028). Établissements d’enseignement agricole, professionnels agricoles, constructeurs de matériels, développeur de solutions pédagogiques innovantes ou encore la Draaf forment ce collectif de partenaires.

Former 12 000 personnes d’ici 2030

Avec un budget de 11 millions d’euros, subventionné à hauteur de 7 millions d’euros, le projet s’engage à atteindre les objectifs suivants :

  • développer de nouvelles formations pour répondre aux besoins en compétences pour les NTA : numérique, robotique et agrivoltaïsme ;
  • déployer des technologies pour « répondre aux défis climatiques et combler le manque de connaissance en conduite et maintenance des engins », selon Virginie Portes ;
  • expérimenter ces NTA sur les exploitations agricoles pédagogiques ;
  • communiquer autour des métiers d’avenir pour accroître leur attractivité.

Tous les partenaires du projet vont mener cinq actions clés, selon leur domaine d’expertise, afin d’atteindre ces quatre objectifs. La première action est de construire des offres de formation courtes ou certifiantes, professionnalisées et multimodales, destinées aux enseignants, apprenants, agriculteurs, salariés, conseillers… Au total, 37 formations courtes seront créées, dont deux diplômantes et dix blocs de compétences pour les formateurs. Objectif : former 12 000 personnes à l’horizon 2030. Ensuite, une action tournera autour de la création d’une exploitation immersive en réalité virtuelle et augmentée qui simulera l’utilisation de toutes les NTA. Ainsi, des simulateurs à technologie embarquée, simulateurs de conduite de drone et de reconnaissance des végétaux pourront être développés. D’autre part, dans les Salons professionnels, collèges et lycées, un Fab Lab mobile sera mis en place pour présenter et vulgariser ces formations au plus près des apprenants.

Expérimenter sur les exploitations pédagogiques

Les partenaires développeront également une plateforme numérique régionale de formation à distance dédiée aux NTA. Celle-ci intégrera des modalités de pédagogie innovante : métavers, vidéos courtes ou encore l’apprentissage adaptatif, qui s’appuie sur l’intelligence artificielle pour personnaliser l’expérience d’apprentissage. Enfin, les établissements partenaires développeront des expérimentations sur leurs propres exploitations pédagogiques. « Par exemple, ils pourront expérimenter l’installation d’agrivoltaïsme, afin de remonter les données dans le but de créer des outils d’aide à la décision », précise Virginie Portes. Bien que chaque partenaire participe à une action spécifique, le projet Faan se veut « collaboratif pour mettre en place de nouveaux référentiels de formation et faire évoluer les métiers de l’agriculture, insiste la directrice opérationnelle. À titre d’exemple, nous travaillons tous ensemble sur un questionnaire pour recenser les besoins en compétences de la filière. » Enfin, le projet Faan ne se cantonne pas à l’Occitanie et se veut transposable aux autres régions de France.

— Amélie DI BELLA (Tribune Verte 3048)

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