Directeur d’exploitation en établissement agricole F/H

Publié le 18 janvier 2023
Temps de lecture estimé : 5 min
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On compte sur le Directeur d’exploitation pour…

  • Assurer le pilotage opérationnel, stratégique, administratif et financier de l’exploitation agricole
  • Accompagner la transition agroécologique des ateliers
  • Participer à l’ensemble des travaux de l’exploitation
  • Manager les équipes de salariés
  • Agir en faveur de l’utilisation pédagogique de l’exploitation
  • Mettre en oeuvre des actions de développement, de démonstration et d’expérimentation
  • Participer à la formation des apprenants
  • Veiller à l’application des règles d’hygiène, de traçabilité et de sécurité
  • Assurer la gestion commerciale de l’exploitation (achats, vente directe…)
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Son profil

  • Bonnes aptitudes relationnelles
  • Goût pour le travail en équipe
  • Capacité à communiquer
  • Pédagogie
  • Solides compétences en agriculture (en lien avec l’orientation économique de la structure : grandes cultures, élevage, viticulture…)
  • Compétences managériales
  • Sens de l’organisation
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Les formations possibles

  • BTSA (avec expérience)
  • Diplôme d’ingénieur agri/agro
    N.B. : Ce type de poste en en priorité ouvert aux fonctionnaires titulaires ou stagiaires de catégorie A du ministère de l’Agriculture. SI le poste n’est pas pourvu dans le cadre de la mobilité interne, il est alors ouvert à des agents contractuels

Quelle rémunération ?

Entre 24 et 34 K€

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Où exercer ?

Dans l’expoitation d’un lycée agricole

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Les perspectives d’évolution

Devenir chef de sa propre exploitation agricole

Témoignages

Candice Ferreira, directrice de l’exploitation du lycée agricole Brioude-Bonnefont (Haute-Loire) : Un métier sans routine où l’on n’est pas seul sur son exploitation

Candice Ferreira est directrice de l’exploitation agricole du lycée agricole Brioude-Bonnefont, en Haute-Loire. Un poste qu’elle occupe suite à une formation en école d’ingénieur avec une spécialisation en production animale.

Quelle est votre formation ?


Candice Ferreira : J’ai effectué un bac scientifique pour ensuite m’orienter sur une prépa BCPST car je souhaitais être vétérinaire. Comme je n’ai pas réussi dans cette voie, je me suis orientée vers une école d’ingénieur agronome. Je suis alors rentrée par hasard à Agrosup Dijon en tant qu’élève fonctionnaire en 2013. Lors de ma troisième année, j’ai choisi l’option production animale puisque j’avais toujours l’envie d’un métier en lien avec les animaux. Parmi les postes qui  s’offraient à nous en tant qu’élève fonctionnaire, j’ai retenu celui de directeur d’exploitation agricole de lycée, ce qui m’a conforté dans le choix de la spécialisation en production animale. Durant ma dernière année, j’ai donc émis des voeux parmi une liste de trois postes de directeur d’exploitation, et j’ai été retenu dans un établissement au Mans. J’y ai débuté en septembre 2016.

Bien que je sois passée par des lycées agricoles, je ne connaissais pas du tout le fonctionnement de ce type d’établissements ni celui d’une exploitation agricole, n’étant pas directement issue de ce milieu. Les débuts ont été compliqués et il m’a fallu deux bonnes années pour prendre en main les choses. Je découvrais tout. Après cinq ans au Mans, j’ai eu l’opportunité de revenir dans ma région d’origine, l’Auvergne, où un poste similaire au lycée de Bonnefont était vacant. Même si je n’ai pas l’intention d’exercer ce métier toute ma vie, je souhaitais tout de même avoir une deuxième expérience. Je suis donc arrivée au lycée Brioude-Bonnefont en août 2021.

Quelles sont vos missions au quotidien ?


C. F. : Il n’y a pas une journée qui se ressemble et il y a beaucoup d’imprévus. Mais globalement, sur une année scolaire, un tiers du temps est consacré à la production (s’occuper des animaux, participer aux astreintes de weekend, curer les logettes, gérer le pâturage…), un tiers est dédié aux réunions (en interne ou en externe avec des acteurs du territoire), et un dernier tiers à la partie administrative (gérer des suivis de projets, faire les déclarations PAC, gérer les budgets et les factures…). Selon les périodes de l’année, certaines parties prennent plus de place que d’autres.

Qu’est-ce que vous aimez dans votre métier ?


C. F. : J’aime le fait d’avoir beaucoup d’autonomie et de gérer mes journées comme je l’entends. Comme il n’y a pas de routine, je n’ai pas une journée qui se ressemble. De plus, on est jamais tout seul sur notre exploitation, car nous sommes en lien avec les enseignants et formateurs, mais aussi en externe, avec tous les acteurs du territoire. Je trouve cela très valorisant et enrichissant. Cela permet d’avoir une ouverture que l’on n’aurait peut-être pas si l’on était seul sur sa ferme.

Que conseilleriez-vous à une personne qui voudrait faire ce métier ?


C. F. : Je pense que l’école d’ingénieur est adaptée pour ce genre de poste car elle donne une boîte à outils pour s’adapter à différentes situations, pour savoir où aller chercher l’info, etc. Dans mon cas, le « feeling » avec le directeur d’établissement, en particulier pour mon premier poste, est important. Il faut une complicité et un travail d’équipe avec son directeur car c’est la seule personne au-dessus de nous. Si l’on ne s’entend pas ou que l’on n’est pas sur la même longueur d’onde, cela devient compliqué. Il faut s’adapter, mais aussi avoir du caractère, afin de conserver sa feuille de route, tout en étant ouvert aux projets pédagogiques et aux expérimentations. C’est un beau métier qui mérite d’être vécu.

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