Apiculteur F/H

Publié le 9 mars 2023
Temps de lecture estimé : 5 min
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On compte sur l’Apiculteur pour…

  • Élever les abeilles et les protéger
  • Placer les ruches en s’assurant que les abeilles aient suffisamment de nourriture
  • Entretenir les ruches et les équipements
  • Traiter le miel récolté
  • Surveiller l’état de santé des colonies
  • Effectuer les récoltes
  • Veiller à la qualité sanitaire et respecter les consignes d’hygiène et de sécurité
  • Vendre le miel et les produits dérivés
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Son profil

  • Bonnes connaissances de la biologie et des pathologies de l’abeille
  • Polyvalent
  • Goût pour le travail en extérieur
  • Compétences en gestion et comptabilité (pour un indépendant)
  • Calme et patient
  • Bon sens de l’observation
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Les formations possibles

  • BPREA option apiculture
  • Titre d’apiculteur
  • CS apiculture

Quelle rémunération ?

À partir de 20 K€ pour un·e salarié·e débutant·e.

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Où exercer ?

Dans une exploitation agricole spécialisée dans l’apiculture, pour une entreprise installant des ruches en entreprise ou dans des collectivités, dans un groupement d’employeurs…

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Les perspectives d’évolution

Avec de l’expérience, un apiculteur salarié peut s’installer à son compte ou prendre des responsabilités dans une grande entreprise apicole.

Pour en savoir plus sur le métier d’Apiculteur les formations

Témoignages

Camille Rousseau, apicultrice, Maine-et-Loire :  Les abeilles de Loire : Bine plus que du miel

Installée en tant qu’apicultrice professionnelle depuis cinq ans dans le Maine-et-Loire, Camille Rousseau possède cent cinquante ruches en bio. Sa particularité : proposer une multitude de produits et d’ateliers afin d’orienter son métier sur l’accueil et le partage. Fabrique de bougies ou de Bee Wrap1 en cire d’abeille, cuisine de biscuits au miel, préparation de bombes de graines mellifères ou encore construction de gîtes à insectes, Camille Rousseau le reconnaît, son exploitation apicole est atypique : « Beaucoup de mes collègues font uniquement du miel alors qu’ici, j’ai choisi de me diversifier avec la transformation de produits de la ruche et l’organisation d’ateliers. » Passionnée d’insectes depuis toute petite, elle suit des études en environnement « afin de mieux le protéger ». Après un Bac technologique en sciences et technologies de l’agronomie et de l’environnement au lycée agricole de Pouillé (Maine-et-Loire), elle poursuit avec un BTS gestion et protection de la nature au lycée Briacé du Landreau (Loire-Atlantique), option gestion des espaces naturels. « Avec le recul, j’aurais dû prendre l’option “animation nature” », reconnaît-elle. En passant son Bafa, elle acquiert finalement les compétences en animation environnementale auprès des plus jeunes.

Un déclic en 2014

Après un premier poste d’animatrice végétale au parc angevin Terra Botanica sur deux saisons, qu’elle complète avec un emploi hivernal à Decathlon, elle a le déclic. « Travailler à la lumière artificielle, avec des odeurs de plastique et la radio du matin au soir, ce n’était pas pour moi ! Je voulais devenir indépendante sur ma propre exploitation agricole », résume-t-elle. Ayant découvert l’apiculture à Terra Botanica, puis lors d’un rucher-école en 2014 avec son mari Clément, elle développe progressivement son rucher en parallèle de ses premiers emplois. Son projet professionnel s’éclaire alors : elle sera apicultrice. Inscrite au brevet professionnel responsable d’exploitation agricole (BPREA) option apiculture de Vesoul entre 2015 et 2016, elle suit les matières générales en formation pour adultes à La Ménitré (Maine-et-Loire), et les cours d’apiculture à distance, le tout complété par deux jours par semaine sur une exploitation apicole professionnelle. « Trois fois dans l’année, les étudiants se sont réunis à Vesoul pour creuser sur une semaine un thème en particulier, et je garde un très bon souvenir de cette formation », souligne-t-elle.

Une dotation jeune agriculteur (DJA) et Miimosa

Après un congé parental de deux ans pour son deuxième enfant, lors duquel elle augmente son cheptel à soixante ruches, complété par trente ruches gérées pour le compte d’un voisin céréalier, elle monte son projet d’installation. « Dès le BPREA, j’ai compris que je voulais développer le volet sensibilisation à la nature sur l’exploitation. C’est aussi un moyen de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, avec des revenus provenant de différentes activités. Face aux problèmes de canicules, varroa ou pesticides, miser uniquement sur la production de miel est de plus en plus compliqué économiquement », reconnaîtelle. Pour le financement de son installation, elle compte en partie sur la dotation jeune agriculteur, et un financement participatif sur Miimosa.

Totalisant aujourd’hui cent cinquante ruches, l’apicultrice valide son statut de cheffe d’exploitation agricole assujettie à la mutualité sociale agricole, en travaillant plus de 1 200 heures par an (pour y avoir droit, l’autre option était d’avoir au moins 200 ruches). « Mon mari, qui est informaticien, est conjoint collaborateur. Il m’aide beaucoup au rucher ainsi qu’au magasin », met-elle en avant. Si son métier lui apporte beaucoup de satisfaction, en particulier la capacité de pouvoir travailler au grand air, selon ses propres règles, en exerçant une activité qui a du sens pour elle, Camille Rousseau reconnaît que financièrement, les retombées sont limitées. « C’est aussi un métier physique, qui demande de mécaniser certaines tâches pour épargner son dos », insiste-t-elle. Malgré tout, la diversité d’activités lui apporte une petite sécurité financière et un épanouissement personnel et familial : « Maintenant, j’arrive à prendre quatre semaines de congé par an. C’est un vrai objectif dans mon travail : prendre des vacances pour profiter en famille ! »

(1) Le Bee Wrap est un emballage alimentaire écologique et réutilisable fait à base de cire d’abeille.

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