Le télétravail à 50 % ou à 60 % du temps

Publié le 13 mars 2023
Temps de lecture estimé : 4 min

Pour Le groupe InVivo veut être plus agile sur certains métiers et mailler le territoire pour mieux répondre aux besoins des agriculteurs : Sébastien Graff, directeur général en charge des ressources humaines, de la communication et des projets stratégiques, détaille les défis de recrutement à relever cette année.

Quels sont les enjeux d’InVivo sur le recrutement pour 2023 ?


Sébastien Graff : Il n’y a pas d’enjeu d’attractivité sur les postes à haut niveau. Cependant, nous devons être davantage agiles sur des métiers de premier niveau de responsabilité, de production, de vente où il y a une compétition acharnée sur la main-d’oeuvre. Mais l’accord NOT, pour Nouvelles Organisations du Travail, les conditions de travail et la protection sociale, nous aident à améliorer notre attractivité. Notre premier enjeu est le digital : il y a une compétition parfois artificielle sur certains profils comme des data managers ou data scientists. Et nous devons recruter partout dans le monde des métiers en contact avec des agriculteurs. Le deuxième enjeu sera celui du réseau que l’on mettra à disposition des agriculteurs pour leur amener le conseil technique, le conseil commercial et les innovations.

Quel est le positionnement du groupe sur le télétravail ?


S. G. : Le télétravail est en place chez InVivo depuis 2014. Lors du confinement de 2020, sur le terrain, les jardineries tournaient à plein régime, idem pour l’activité agricole ; au siège, tous les collaborateurs étaient en télétravail. C’était l’occasion de mettre en place le télétravail de façon massive et de proposer de passer à 50 % au retour des équipes post-confinement. Pendant le confinement, nous avons négocié, en visio, avec les partenaires sociaux, l’accord NOT. Cet accord positionne le télétravail à 50 % ou à 60 % du temps, comme norme.

Comment vous assurez-vous du bienêtre de vos salariés ?


S. G. : Nous nous adressons régulièrement aux collaborateurs sous forme de sondage. Depuis la mise en place de l’accord NOT, ils ont été consultés à deux reprises : comment vivez-vous votre nouvelle situation de travail ? Quels changements sur votre relation hiérarchique ? Qu’est-ce que cela change dans votre quotidien ? Souhaitez-vous revenir en arrière ?… Toujours dans le cadre de l’accord NOT, le groupe InVivo s’est associé à FizYou, un partenaire de prévention santé, pour proposer aux collaborateurs une offre innovante de bien-être physique et de qualité de vie au travail. FizYou propose un programme pédagogique de prévention et santé qui met l’expertise du sport de haut niveau au service de l’entreprise et de ses salariés. Devant le taux d’adoption de la plateforme, le programme initialement prévu sur douze mois a été reconduit sur 2022-2023.

Comment les égalités homme-femme chez InVivo s’équilibrent-elles ?


S. G. : Le milieu agricole est encore peu féminisé, en particulier au niveau de la gouvernance des coopératives, même si des progrès sont réalisés. À mon arrivée chez InVivo, il n’y avait aucune femme dans le comité de direction sur les seize directeurs. Désormais, à chaque fois que nous en avons l’occasion, nous nous posons la question. Nous avons infléchi fortement sur les choix dans la nomination des cadres dirigeants. En 2010, un accord a été signé sur l’égalité et la diversité : nous avons mis en place des systèmes pour encourager la promotion interne, l’égalité des chances, la formation et le contrôle des niveaux de salaires. Le taux de féminisation dans les équipes syndicales est plus fort que la moyenne de l’entreprise. Je suis opposé au quota et aux effets de priorité, car sur la durée cela ne fonctionne pas. Et nous ne rougissons pas de mettre une photo du Comex (NDLR : qui compte une seule femme sur neuf membres).

— Propos recueillis par Stéphanie BOT (Tribune Verte 3009)

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