Ouvrir son esprit en découvrant d’autres cultures
Delphine Simon est commerciale spécialiste en semences maraîchères pour la société Nunhems, une filiale du groupe BASF. Titulaire d’un double diplôme de l’école d’ingénieurs agronomes de Purpan et de l’université de Purdue dans l’Indiana, elle exerce aujourd’hui son métier dans le sud-ouest de la France. Elle revient sur cette expérience qu’elle juge être un véritable atout dans son quotidien au sein d’une entreprise d’envergure internationale.
Lors de vos études d’ingénieur, vous avez décidé de suivre un semestre aux États-Unis avant de choisir de rester une année supplémentaire. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Delphine Simon : En 2003, j’ai débuté mon cursus d’ingénieur en agriculture et agroalimentaire à l’école de Purpan, à Toulouse. Dans ce cadre, je suis partie faire un semestre d’échange à l’université de Purdue, dans l’Indiana, pour découvrir une nouvelle culture et également perfectionner mon anglais. J’ai tellement apprécié cette expérience de quelques mois que j’ai décidé de rester sur place une année supplémentaire pour y suivre un master et acquérir ainsi un double diplôme.
Comment avez-vous organisé votre départ aux États-Unis ? Avez-vous bénéficié d’accompagnements de la part de votre école d’ingénieur ?
D. S. : L’école de Purpan a un partenariat avec l’université de Purdue. C’est pour cela que j’ai choisi de passer un premier semestre là-bas. En revanche, pour pouvoir poursuivre en master, j’ai dû passer des examens en amont sur place. Pour ce qui est de l’aspect financier, je n’ai pas perçu d’aides particulières. Mais il faut savoir qu’il est assez facile de travailler aux États-Unis. Durant mon master, j’ai officié en tant que titular assistant auprès d’un professeur de l’université à raison d’une dizaine d’heures par semaine. Cela m’a permis de réduire mes frais d’inscription, qui sont plus élevés qu’en France.
Aviez-vous un bon niveau d’anglais avant votre départ outre-Atlantique ?
D. S. : J’avais un niveau que je jugeais plutôt correct ! Quand je suis arrivée là-bas, j’ai commencé par une semaine d’intégration avec d’autres étudiants étrangers, dont beaucoup d’Indiens ou de Chinois. Je dois avouer que j’avais un peu de mal à les comprendre. Mais quand j’ai réellement intégré le cursus d’enseignement et que j’ai alors côtoyé des étudiants américains, j’ai été rassurée, car je réussissais à échanger assez facilement avec eux. Cette expérience m’a clairement permis d’améliorer ma maîtrise de la langue anglaise.
Qu’avez-vous particulièrement apprécié lors de vos études dans cette université ?
D. S. : En premier lieu, je citerai la découverte d’une nouvelle culture, ou plutôt devrais-je dire, de nouvelles cultures, car le campus de Purdue regroupe de très nombreuses nationalités. C’est une réelle chance de pouvoir rencontrer des personnes d’horizons si différents, d’échanger avec elles, de comprendre leur mode de vie… J’ai également préféré le mode d’enseignement américain, avec moins de cours théoriques et plus de devoirs pratiques ainsi que les relations avec le corps enseignant qui sont moins hiérarchisées qu’en France. J’ai trouvé cela plus épanouissant.
Que vous a apporté cette expérience internationale dans votre vie professionnelle ?
D. S. : Après mon retour en France, j’ai tout d’abord travaillé dans deux entreprises françaises avant d’intégrer Nunhems, filiale du groupe BASF, il y a maintenant sept ans. Le siège est basé aux Pays-Bas et de nombreuses nationalités travaillent au sein de cette structure. Je suis donc amenée régulièrement à échanger avec des collègues allemands, italiens, espagnols… et la maîtrise de l’anglais que j’ai acquis aux États-Unis est un véritable atout. Mais au-delà de la langue, cette expérience m’a surtout ouvert l’esprit et m’a donné un regard différent sur la France. Nous avons parfois tendance à nous plaindre, notamment du monde du travail, mais quand on se compare aux autres, on comprend qu’on est relativement chanceux de travailler dans un pays qui nous offre des avantages certains, notamment en matière de protection sociale.
Auriez-vous des conseils à donner à de jeunes étudiants qui réfléchissent à suivre une partie de leurs études à l’étranger ?
D. S. : N’hésitez pas ! N’ayez pas peur de l’inconnu. Et osez relever ce challenge qui ne se présentera peut-être pas plus tard dans votre vie. Quand on est étudiant, c’est souvent plus simple de s’intégrer et je suis certaine que vous saurez nouer dans vos pays d’accueil des liens que vous garderez toute votre vie !
— Propos recueillis par Jean-Michel SOTTON (APECITA)
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