Les métiers du vin sont multiples, les formations aussi
Le secteur, très dynamique, offre des perspectives d’emploi et un large éventail de tâches. En fonction des vocations, les études varient.
La production mondiale a beau avoir baissé cette année, la France s’en sort bien. De quoi susciter des vocations. D’autant que le secteur offre de belles perspectives d’emploi, mais aussi une grande variété de métiers : traditionnels – vigneron, sommelier, oenologue, caviste, commercial –, ou nouveaux et liés à l’environnement ou à la traçabilité. Les formations, initiales ou continues, sont donc elles aussi très nombreuses.
Ainsi, plusieurs organismes de formation continue, dont le groupe ICV, en Provence, proposent de nouvelles thématiques. « Le secteur a beaucoup évolué, explique Marjolaine de Renty, consultante viticole à l’ICV. Les professionnels prennent désormais en compte des sujets comme le dérèglement climatique. »
Autre organisme, WSET (Wine & Spirit Education Trust) offre des certifications en oenologie et spiritueux s’adressant notamment aux personnes en reconversion. Des formations d’une journée (à 230 euros), pour découvrir les vins, ou d’une semaine (à 1 100 euros), pour un approfondissement.
Formations initiales en production
Question production, au-delà du diplôme national d’oenologie, dont les cours sont dispensés sur deux ans après un Bac + 3 au prix d’une inscription à l’université de Bordeaux, de Bourgogne, de Reims ou de Toulouse, de même qu’à l’IHEV ; SupAgro Montpellier délivre aussi, en deux ans, un Vinefera Euromaster, à condition d’avoir une licence (sciences du vivant, agrochimie…). Il s’agit d’une formation pour les Européens, dispensée en anglais, au prix de 8 000 euros.
En outre, l’IFCO Marseille ou Paris délivrent un diplôme de technicien en viticulture -oenologie (un an d’études) ou un BTSA viticulture (sur deux ans, à Marseille), après un Bac ou un BP sommellerie…
L’université de Bordeaux propose également un master BS, spécialité oenologie et environnement viti-vinicole, en deux ans après un Bac + 3 scientifique. Les frais d’inscription s’élèvent à environ 5 500 euros. Toujours à Bordeaux, il est possible de décrocher, en trois ans après un Bac + 2, un titre d’ingénieur agronome, spécialisation viticulture – oenologie, moyennant 1 300 euros par an. Après le diplôme, le salaire moyen annuel est de 30 000 euros.
MBA
Ceux qui se destinent à la direction d’un domaine peuvent miser sur un MBA à Kedge (le Wine & Spirit MBA, en anglais, sur deux ans, pour plus de 30 000 euros, après un bachelor’s degree et trois ans d’expérience professionnelle), avec des salaires annuels moyens de 85 000 euros ensuite. L’Inseec Bordeaux propose un MBA Wine Marketing & Management, sur un à deux ans après un Bac + 3, pour environ 12 000 euros l’année, puis des salaires annuels autour de 40 000 euros. L’université de Reims propose quant à elle un master 2 en droit du vin et des spiritueux en un an après un Bac + 4 (frais d’inscription à l’université) et permet d’envisager des salaires annuels moyens de 30 000 à 40 000 euros. Enfin, l’OIV propose aussi des diplômes, dont l’un est préparé à l’institut agro de Montpellier (DES en management de la vigne et du vin), pour 14 000 euros sur 18 mois.
Commercial
En vente, l’IAE de Bordeaux propose un master 2 management commercial du vin et des spiritueux sur un an après un Bac + 4. Pour les seuls frais universitaires, cette formation conduit à des postes dans des châteaux ou chez des négociants, rémunérés dans les 33 000 euros par an. AgroSup Dijon, pour sa part, dispense un master spécialisé en connaissance et commerce international des vins, sur un an après un Bac + 5 au prix de 8 500 euros. Une formation en école d’ingénieur qui fait la part belle à l’international et donne la perspective d’un salaire de 36 000 euros par an en moyenne.
Quant à ceux qui veulent se spécialiser dans le conseil et le métier de caviste, ils peuvent se tourner vers l’université de Suze-La-Rousse (Drôme), qui propose une formation de sommelier-caviste d’une durée de 480 heures au prix de 5 200 euros.
— Lys ZOHIN (Tribune Verte 3029)
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