Responsable d’élevage F/H
On compte sur le responsable d’élevage pour…
- Assurer les soins aux animaux
- Gérer l’alimentation et les stocks
- Assurer la gestion administrative des troupeaux
- Encadrer et manager les équipes de salariés
- Maintenir et développer la performance de l’atelier
- Entretenir les bâtiments et les installations
- Assurer la relation avec les fournisseurs et les techniciens
- Suivre les innovations techniques en matière d’élevage
- Veiller à l’application des règles d’hygiène, de traçabilité et de sécurité
Son profil
- Bonne connaissance du milieu agricole
- Connaissances techniques en lien avec le secteur concerné (élevage, bovin, porcin, avicole…)
- Aisance relationnelle
- Sensible au bien être animal
- Capacité de management
- Goût pour le travail ne équipe
- Rigoureux
- Autonomie dans l’organsiation du travai
Les formations possibles
- BTSA productions animales.
- Licence pro dans le domaine des productions animales.
- CS dans la conduite d’élevage (bovin lait, bovin viande, ovin, caprin, porcin, avicole…).
- Ingénieur agri/agro.
Les perspectives d’évolution
Évoluer vers un poste de conseiller·ère en élevage ou s’installer en tant que chef·fe d’exploitation.
Quelle rémunération ?
À partir de 20K€, la rémunération peut dépasser les 35K€ en fonction de la taille de l’exploitation et de l’expérience du candidat.
Où exercer ?
Dans une exploitation agricole, dans un centre d’expérimentation, dans une entreprise de sélection, dans l’exploitation d’un lycée agricole…
Retrouvez la fiche métier du Responsable d’élevage F/H sur notre site www.agrorientation.com
Témoignages
Laurène Aguettaz, responsable élevage au Gaec du Val Gelon : C’est un métier qui fait grandir
Le père et le grand-père de Laurène Aguettaz étaient doubles actifs dans les Alpes. C’est ce qui lui a donné le goût de l’élevage sans toutefois pouvoir reprendre la petite ferme familiale. Elle a donc choisi les études agricoles, avec un DUT génie de l’environnement, suivi d’un diplôme d’ingénieur à l’Isara de Lyon il y a quatre ans. Un bref passage dans une coopérative laitière lui a confirmé son désir de se rapprocher de la production. Il y a deux ans, elle trouve au Gaec du Val Gelon l’emploi qui lui correspond :
« Je venais de l’élevage bovin et il a fallu une grosse période de tuilage avec le père de l’exploitant actuel pour se mettre aux ovins : il partait en retraite. En outre, il y avait besoin de moderniser l’appareil de production, il a fallu reconstruire beaucoup de choses la première année », raconte Laurène Aguettaz. Si elle a souffert au début d’importants volumes horaires, elle est aujourd’hui revenue à 40 heures par semaine.
Ses missions comprennent tout le poste d’un ouvrier agricole, avec la traite, le soin aux animaux et l’alimentation. S’ajoute à cela le planning et le management de ses trois collègues à temps plein, le calcul des rations et la gestion des agnelages.
« Je m’occupe aussi des commandes et du suivi du troupeau. J’ai créé pour cela un logiciel de gestion et une base de données que j’ai développée pour la fromagerie », précise-t-elle. La partie administrative lui prend environ 4 heures par semaine, parfois un peu plus. Dans son activité, elle conseille de bien profiter des connaissances des autres car « parfois on donne tout et ça ne marche pas. Mais c’est un métier qui fait grandir ».
Cependant Laurène Aguettaz précise qu’il ne faut pas compter ses heures. « Pour s’en sortir, il faut réussir à décrocher, la charge mentale est réelle. Et nous travaillons beaucoup dehors, nous devons gérer le froid, les intempéries. Il faut avoir une bonne forme physique. » Elle a toujours voulu faire ce métier, mais pensait que ça n’existait que dans de très grosses structures : « À l’école, pour nous, c’était soit vétérinaire, soit ouvrier, il n’y avait pas de place pour un poste entre les deux », conclut-elle.
Baptiste Burnier, dirigeant du Gaec du Val Gelon : Avoir des salariés de confiance
Pouvez-vous nous brosser un rapide portrait de votre entreprise ?
Baptiste Burnier : Nous avons 700 brebis laitières et 150 cochons. Tout est transformé à 100 % avec une fromagerie et un atelier de découpe de viande. Nous vendons toute la production au travers de deux structures. Le Gaec s’occupe de l’élevage et distribue les fromages dans les commerces avoisinants. Une SAS, La grange aux fromages, s’occupe de la découpe et vend en direct aux particuliers. Je dirige les entreprises avec ma mère et nous employons en tout 12 salariés.
Quelles qualités demandez-vous au responsable élevage ?
B. B. : Pour être patron, il faut déléguer, et ça ne s’apprend pas à l’école. Je cherchais une personne qui me permette d’arrêter de faire le pompier et qui me laisserait assez de temps pour prendre les décisions au bon moment. Lorsque mon père a pris sa retraite, il s’agissait de trouver une personne de confiance, avec qui je pourrais faire évoluer l’exploitation vers sa forme actuelle. Ce n’est pas facile de travailler en équipe, mais la satisfaction vient lorsque l’on se dit que c’est mieux qu’auparavant.
Quels diplômes demandez-vous pour ce poste ?
B. B. : Je voulais absolument une personne au niveau ingénieur. Le responsable élevage doit être en capacité de chercher lui-même les solutions et d’être indépendant sur son poste, il doit avoir le recul nécessaire. La gestion des salariés dans notre entreprise est importante, ce n’est pas comme une exploitation classique où le volume horaire est la variable d’ajustement de la production. Il faut que toutes les heures soient rentabilisées, prendre en compte les vacances par exemple. Ce n’était pas possible dans l’organisation familiale avec mon père. J’aimerais d’ailleurs trouver un responsable fromagerie et un responsable viande, avec les mêmes prérogatives que pour l’élevage
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