Avec le diplôme de BTSA Darc, tous les chemins mènent aux régions chaudes
Garder de larges possibilités tout en accédant à des postes à responsabilité, c’est l’objectif qu’avait Anthony Tabar en s’inscrivant au BTSA Darc. Ses projets ont évolué, mais il peut utiliser dans son activité présente les connaissances spécifiques à ce diplôme.
Depuis son plus jeune âge, Anthony Tabar a baigné dans le milieu agricole. Fils d’un producteur de bananes à la Martinique, il commence par un Bac pro agroéquipement. Il travaille quelques temps dans la vente de matériel agricole, puis reprend une formation de 2018 à 2020 avec un BTSA développement de l’agriculture des régions chaudes, en alternance, où il travaille conjointement chez un grossiste exportateur de bananes. Il poursuit ses études, toujours au lycée de la Croix-Rivail, en Martinique, avec une licence agriculture biologique, conseil, développement, une formation qui lui donne l’occasion de présenter un mémoire sur le thème : « Comment aider les agriculteurs à faire face à l’augmentation des intrants ? » Il restera encore un an chez un autre exportateur de bananes avant d’intégrer cette année un poste d’enseignant en agroéquipement au lycée.
Ouvrir les perspectives
Déjà intégré dans le monde professionnel, Antony Tabar cherchait une formule qui lui permette malgré tout de subvenir à ses besoins. Avec un salaire, même modeste, l’alternance répondait à la question. En outre, « je cherchais une formation qui me permettait d’avoir des connaissances sur les productions que je ne connaissais pas, mais aussi d’apprendre la partie économique. Je voulais quelque chose de plus complet que les seules productions animales ou végétales et qui m’ouvre davantage de perspectives », explique Anthony Tabar. Il est sensibilisé à toute la partie animalière, intégrée au programme, ainsi qu’aux enseignements de comptabilité/gestion. « Au départ, j’ai choisi ce BTSA parce que je voulais m’installer comme arboriculteur en m’appuyant sur l’exploitation familiale. Mais c’est un projet endormi à l’heure actuelle. »
Pourtant, la comptabilité et plus encore les présentations orales demandées dans le cursus, lui posaient problème, mais il est finalement satisfait d’avoir surmonté ces difficultés, qui lui ont permis de se préparer à la vie en entreprise ou à des postes à responsabilité.
Le BTSA dispense bien sûr les enseignements spécifiques à l’agriculture locale : « Les bases agronomiques sont les mêmes partout, mais à la Martinique, nous devons compter avec les alizés, avec une pluviométrie particulière, de nombreux microclimats, sans compter des types de sols très spécifiques ici. Le BTSA spécialisé nous permet d’aborder toutes ces questions », précise Anthony Tabar. Mais il a aussi acquis des compétences auxquelles il ne s’attendait pas, comme de sélectionner les bonnes informations ou la prise de notes.
Diversité d’orientations à la sortie
Aujourd’hui, Anthony Tabar profite des enseignements dispensés dans le BTSA dans son nouveau métier d’enseignant : « Certes, j’utilise mes connaissances antérieures en machinisme, mais par exemple, je peux proposer des solutions d’outils de travail pour les sols volcaniques ou en pente qu’on trouve sur l’île. » Enfin, il est satisfait du réseau qu’il a pu créer avec la formation. Sur la promotion de 10 étudiants, il a gardé le contact avec tous, bien que les métiers à la sortie du BTSA se soient diversifiés. « Il y avait une bonne ambiance, avec une solidarité et un soutien mutuel malgré plusieurs tranches d’âge. »
Pour finir, Anthony Tabar s’interroge en ce moment : il ambitionne de passer les concours de la fonction publique pour être titulaire, mais cela lui fait courir le risque d’une nomination en métropole, alors qu’il préférerait rester en Martinique.
— Marc GUILBAUD (Tribune Verte 3031)
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