Chef de culture en arboriculture fruitière F/H

Publié le 12 janvier 2024
Temps de lecture estimé : 6 min
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On compte sur le Chef de culture en arboriculture fruitière pour…

  • Assurer le suivi technique des vergers
  • Participer à la conception d’itinéraires techniques
  • Garantir une production optimale tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif
  • Planifier et organiser les travaux des cultures (tailles, traitements, récoltes, plantations…)
  • Veiller au bon fonctionnement des systèmes d’irrigation
  • Respecter les éventuels cahiers des charges
  • Assurer l’organisation, le management et la gestion des équipes de la maind’oeuvre permanente et saisonnière
  • Veiller au respect des consignes et des règles de sécurité
  • Gérer le matériel et les stocks
  • Participer à des réunions techniques et collaborer avec les conseillers des chambres d’agriculture ou des coopératives
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Son profil

  • Bonnes connaissances en agronomie et en conduite de vergers
  • Capacité d’organsiation
  • Bonne qualité relationnelle
  • Goût pour le travail en équipe
  • Compétences en management
  • Rigoureux
  • Goût pour le travail sur le terrain
  • Capacité d’anticipation et d’adaptation
  • Sens de l’observation
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Les formations possibles

  • BTSA métiers du végétal : alimentation, ornement et environnement.
  • BTSA agronomie et cultures durables.
  • Ingénieur agri/agro ou horticole.
  • Certiphyto « décideur » souvent exigé.
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Où exercer ?

Dans une exploitation, une association d’insertion, un centre de recherche…

Quelle rémunération ?

À partir de 25 K€, la rémunération peut dépasser 35 K€, voire 40 K€ selon la taille de l’exploitation et l’expérience du candidat.

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Les perspectives d’évolution

Évoluer vers un poste de conseiller en arboriculture ou s’installer en tant que chef·fe d’exploitation.

Retrouvez la fiche métier du Chef de culture en arboriculture fruitière F/H sur notre site www.agrorientation.com

Témoignages

Pierre-Yves Girard, verger de la Blottière (Maine-et-Loire) : Gérer 200 hectares de verger et 15 personnes

Il se rêvait producteur de lait et il est devenu arboriculteur.

« Issu d’une famille nombreuse, je n’ai pas eu l’opportunité de m’installer sur la ferme laitière familiale, faute de place. J’ai donc commencé à travailler très jeune sur l’exploitation voisine, en vergers », explique sans regret Pierre-Yves Girard, 61 ans, devenu passionné par son métier au point de repousser son départ en retraite.

Après un BEP agricole du côté de Cholet (Maine-et-Loire), puis un service militaire, il entame sa vie professionnelle en 1982, au verger de La Blottière, à Chemillé-en-Anjou, exploitation familiale qui compte alors 30 ha de fruitiers.

« Je n’y connaissais pas grand-chose aux arbres, mais j’étais très attiré par les cultures pérennes », explique-t-il. Il suit alors quelques formations sur la conduite d’un verger et la taille et travaille sur la station fruitière l’hiver (conditionnement, expédition) pour obtenir un temps plein.

Plusieurs métiers en un


Avec le développement de l’exploitation qui atteint désormais les 200 ha, avec 140 ha de pommiers et 60 ha de poiriers, dont une partie en bio, Pierre-Yves Girard monte en responsabilités et devient, en 2000, responsable d’équipe en production.

« Grâce à la volonté de mon employeur et mon envie de monter en compétences, j’ai régulièrement suivi des formations sur la partie verger, avec la connaissance du sol, des ravageurs, de la biodiversité, la pratique de la production fruitière intégrée, notamment dans le Sud ou en Suisse, mais aussi plus localement. »

En parallèle, il suit également des formations sur le management avec la chambre de commerce et d’industrie de Cholet.

Difficultés de recrutement


L’équipe dédiée au verger se distingue de celle en station avec le développement de l’exploitation.

« Nous avons une quinzaine de permanents à l’année en verger, mais depuis 2023, nous avons un turn-over important, avec des difficultés à trouver des personnes motivées à travailler 12 mois sur 12 en extérieur, avec des salaires agricoles pas mirobolants et des horaires importants pour compenser. L’équipe s’est féminisée et rajeunie. Le but est de former les volontaires à l’arboriculture sans exiger de bagage technique initial. Nous apprécions tout autant former les gens à notre façon de faire. »

Deux élèves ingénieurs en apprentissage sont aussi présents ainsi qu’un ingénieur en biodiversité, « de vraies sources de partage », souligne Pierre-Yves Girard. En complément des permanents, des équipes de saisonniers réalisent les travaux d’éclaircissage (souvent des étudiants locaux) et de cueillette (polonais, roumains, maghrébins) : « Nous essayons de valoriser au maximum la main-d’oeuvre locale, mais face à la pénurie, nous devons nous tourner vers l’étranger. Le manque de main-d’oeuvre est une vraie problématique qui nous amène parfois à cueillir trop tard, fautes de saisonniers, avec des conséquences sur la qualité. C’est frustrant de mener un verger au mieux toute une saison et de ne pas réussir à en récolter les fruits de façon optimale. »

Outre cette difficulté principale, selon lui, la fonction de responsable de verger est très riche, « avec 7 ou 8 métiers en un : gestion du sol, des arbres, des  achats, des stocks, de l’adaptation au changement climatique et bien sûr du personnel ! Je ne m’ennuie jamais », termine Pierre-Yves Girard, pas encore prêt à céder sa place.

« Le savoir-être avant tout »

Entre la station et le verger, le domaine de La Blottière compte près de 130 ETP. Sur le site internet de l’entreprise, l’onglet recrutement liste les métiers et les offres d’emploi en cours. Des fiches d’inscriptions sont aussi proposées aux saisonniers sur place pour qu’ils puissent être contactés en cas de besoin. Aux côtés du service RH de La Blottière, Pierre-Yves Girard réalise les entretiens pour les  salariés permanents en production, alors que les saisonniers sont invités à commencer directement sur le verger.

« Je suis très attaché au plaisir que prennent les gens à travailler, au respect et au savoir-vivre. Nous travaillons en permanence en équipe, alors les bonnes relations entre les gens sont essentielles, bien avant la maîtrise technique des opérations au verger », précise-t-il.

 

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