Pacte enseignant : meilleurs revenus pour la profession
À la rentrée 2023-2024, le ministère de l’Agriculture a mis en place le pacte enseignant au sein de l’enseignement agricole. Il assure aux professeurs et CPE une meilleure rémunération et la hausse de certaines indemnités. De plus, le ministère incite les agents à réaliser des missions complémentaires, rémunérées à hauteur de 1 250 € par an.
«L’attractivité du secteur agricole passe par un travail de fond sur l’amélioration de la rémunération et le déroulement de la carrière des enseignants ainsi que des conseillers principaux d’éducation (CPE) », annonce Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture. Dans cet objectif, le pacte enseignant a été mis en place à la rentrée 2023-2024. Il promet d’augmenter certaines indemnités, pour le suivi et l’orientation des élèves par exemple, et de fluidifier le déroulement de carrière des enseignants. Le ministère précise que « les professeurs et CPE percevront une hausse sans condition de leur rémunération ». Ainsi, tous les professeurs et CPE obtiennent un doublement du montant de la prime statutaire perçue. De plus, le pacte promet à tous les professeurs titulaires en début de carrière une rémunération supérieure à 2 000 euros nets par mois. Enfin, la rémunération des professeurs contractuels se voit revalorisée tandis que la prime d’activité est prolongée pour les professeurs stagiaires.
Mission complémentaire : versement de 1 250 € annuel
« Des moyens supplémentaires sont également alloués aux établissements afin de rémunérer des missions complémentaires proposées aux enseignants et CPE volontaires », ajoute le ministère de l’Agriculture. Ces diverses missions visent à améliorer l’accompagnement des élèves et le fonctionnement des établissements. Parmi les missions proposées, il y a le remplacement de courte durée, l’appui à la prise en charge d’élèves à besoins éducatifs particuliers, l’accompagnement de l’avenir professionnel ou l’accompagnement des transitions agroécologique et climatique. Basé sur le volontariat, « l’engagement à une mission complémentaire se traduit par le versement d’une part fonctionnelle de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves d’un montant de 1 250 € annuel », précise le ministère. Les agents peuvent réaliser plusieurs missions complémentaires dans la limite de trois, voire six lorsque la mission est au service des élèves de la voie professionnelle. D’après le ministère, « les premiers versements interviendront sur la paie du mois de décembre avec un effet rétroactif depuis septembre ».
65 % des missions attribuées
En octobre, soit un mois après le lancement du pacte, « 58 % des agents ont souscrit à au moins une des missions dans l’enseignement agricole privé comme public, chiffre le ministère. Au total 65 % des missions disponibles ont été attribuées. » Parmi toutes les missions retenues, près d’un tiers concernait le remplacement de courte durée. Le ministère se réjouit de pouvoir ainsi « réduire significativement les heures non assurées face aux apprenants de l’enseignement agricole ». De plus, « des milliers d’enseignants et conseillers principaux d’éducation se sont engagés sur les autres missions prioritaires de l’enseignement agricole », indique le ministère. Parmi elles : le suivi des élèves en difficulté et la participation à l’orientation et à la découverte des formations de l’enseignement agricole et des métiers du vivant. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, tient « à saluer l’implication et le volontarisme des enseignants et conseillers principaux d’éducation qui se sont engagés dans ce pacte au bénéfice des plus de 200 000 apprenants de l’enseignement agricole ». Le ministère espère améliorer le service en faveur des élèves et des établissements grâce aux missions complémentaires du pacte.
— Amélie DI BELLA (Tribune Verte 3032)
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