Oenologue dans un domaine viticole F/H

Publié le 4 avril 2024
Temps de lecture estimé : 5 min
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On compte sur l’Oenologue pour…

  • Suivre les vendanges
  • Assurer et suivre les opérations de vinification et d’élevage
  • Élaborer et assembler les vins
  • S’assurer de la traçabilité des opérations, de la vendange à la bouteille
  • Participer à l’amélioration continue des processus
  • Faire appliquer les règles d’hygiène et de sécurité
  • Participer à la commercialisation des vins
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Son profil

  • Bonnes connaissances du secteur vitivicole
  • Connaissances techniques en vinification
  • Connaissances scientifiques en oenologie, microbiologie, biochimie
  • Goût pour le travail en équipe
  • Sens de l’organsiation
  • Aisance relationnelle
  • Goût et odorat développés
  • Savoir parler des vins
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Les formations possibles

  • DNO – diplôme national d’oenologue (très souvent exigé)
  • BTSA viticulture-oenologie (avec expérience)
  • Ingénieur agri/agro
  • Master filière vin
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Où exercer ?

Dans un domaine viticole ou dans une cave coopérative.

Quelle rémunération ?

À partir de 25 K€ pour les oenologues débutants, la rémunération peut dépasser les 40 K€ pour les profils les plus expérimentés.

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Les perspectives d’évolution

Évoluer vers un poste de directeur·rice technique ou directeur·rice de cave ou de coopérative

Découvrez la fiche métier Oenologue sur notre site Agrorientation

Témoignages

Clémence Médeville, responsable technique au château Bel Air, à Sainte-Croix-du-Mont (Gironde) : « S’adapter pour ne pas passer à côté du potentiel produit »

« Mon père étant viticulteur, j’étais déjà intéressée par le monde du vin lorsque j’ai entamé mes études d’agronomie à l’école d’ingénieurs de Purpan. Pour compléter ma formation, j’ai décidé de passer le DNO (diplôme national d’oenologue) à Bordeaux, ce qui m’a donné une double casquette vigne et chai.

Après avoir travaillé un an au vignoble familial, j’ai été embauchée au château Bel Air en tant que responsable technique sur la partie vigne et vin. Pour ne parler que du métier d’oenologue, celui-ci intervient sur toutes les étapes de vinification, de la rentrée de la vendange au chai jusqu’à la mise en bouteille. En effet, il détermine le moment de la récolte, les profils de vins en fonction de la qualité du raisin, les élevages, il réalise les assemblages et prépare la mise en bouteille. L’oenologue s’occupe également de choisir les matériaux qu’il va utiliser : barriques, bouchons, bouteilles, etc. Au-delà des compétences techniques, le métier demande d’être rigoureux et organisé. Il y a peu de place à l’imprécision, surtout dans des petits vignobles où il est plus difficile de rattraper une erreur.

De plus, l’oenologue doit savoir s’adapter pour ne pas passer à côté du potentiel produit tout en respectant les profils de vin du domaine. Une fois que le vin est fait, les missions de l’oenologue ne sont pas finies ! Il y a une partie commerciale et logistique sur laquelle il peut intervenir en fonction de ses responsabilités au domaine. Mais de manière plus courante, l’oenologue se charge de la partie administrative, notamment pour les déclarations de récolte, de mise en bouteille et la traçabilité, qui peuvent être contraignantes à réaliser. Il s’agit vraiment d’un métier passion, qui peut paraître redondant si l’on ne pique pas sa curiosité régulièrement.

Ce qui me plaît le plus dans mon métier c’est le moment où l’on sort le vin des barriques et qu’on le met en bouteille. C’est gratifiant de voir que le produit est cohérent avec le raisin et que nous ne sommes pas passés à côté de son potentiel. Cela permet de voir la finalité d’un processus qui nous tient en haleine tout au long de l’année, aussi bien à la vigne qu’au chai. »

Jean Médeville, associé au vignoble familial Jean Médeville et fils, à Cadillac-sur-Garonne (Gironde) : « L’oenologue fait l’interface entre le domaine et la clientèle »

« Viticulteurs sur une exploitation familiale de 150 ha dans le sud de Bordeaux, nous vinifions 8 000 hectolitres par an. Nous avons deux personnes sur le domaine dédiées à la vinification et à l’élevage des vins : un maître de chai et un ouvrier de chai. Comme la plupart des domaines, nous recrutons des profils oenologues pour ces postes. Nous avons souvent l’opportunité d’embaucher des jeunes diplômés, pour qui il s’agit surtout d’un tremplin avant d’aller travailler dans de plus grands domaines.

L’oenologue doit maîtriser le processus de vinification et d’élevage, le conditionnement, la mise en marché et la partie réglementaire. Nous recherchons surtout des personnes curieuses qui ont envie de continuer à se former. Nous attendons aussi des candidats ayant des qualités humaines pour manager : il est important de savoir déléguer, même en petite équipe.

D’autre part, l’oenologie demande de la rigueur, notamment sur la partie administrative. Pour la traçabilité par exemple, cela demande un suivi régulier lors de la vendange. L’oenologue est également amené à avoir une casquette commerciale. En effet, il fait l’interface entre le domaine et la clientèle, il doit donc avoir le sens du contact humain et une bonne capacité d’écoute.

Il faut aussi être pédagogue pour expliquer le plus simplement possible les processus de vinification aux clients. Mais la qualité essentielle d’un oenologue reste celle d’aimer le vin ! »

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