Transformez votre carrière avec le conseil en évolution professionnelle

Publié le 1 juillet 2024
Temps de lecture estimé : 7 min

Le Conseil en évolution professionnelle (CEP) offre un accompagnement pour toutes celles et ceux qui souhaitent faire le point sur leur situation professionnelle et envisager une évolution ou une transition. Ce service permet de prendre du recul sur ses aspirations et d’explorer de nouvelles voies professionnelles avec l’aide d’un conseiller. Découvrez comment il peut transformer votre parcours.

Le conseil en évolution professionnelle (CEP) est un service gratuit, personnalisé et confidentiel permettant de faire le point sur sa situation professionnelle et de se faire accompagner dans son souhait d’évolution ou de transition. Il est ouvert à un large public : salarié du secteur privé, ou contractuel de droit privé de la fonction publique, travailleur indépendant, personne en recherche d’emploi, artisan, profession libérale, autoentrepreneur, jeune sorti du système scolaire sans qualification ni diplôme…
L’étape préalable est de trouver le bon interlocuteur selon sa situation (lire l’encadré) et de prendre rendez-vous. Le CEP se réalise habituellement sur le temps libre, même si certains accords de branche ou d’entreprise peuvent prévoir les conditions dans lesquelles celui-ci peut être mobilisé sur le temps de travail.

Prendre de la hauteur sur son projet

« Lors de la première rencontre, qui peut durer une heure, voire plus, je réalise tout d’abord un état des lieux partagé de la situation professionnelle, explique Rébecca Pottiez, conseillère en évolution professionnelle à la chambre d’agriculture de l’Hérault pour le compte d’Avenir Actifs. Souvent, les personnes qui me contactent ont déjà un projet d’évolution en tête et il correspond à la réponse la plus “simple” qu’elles aient trouvée pour répondre un besoin de changement ou à un mal-être au travail par exemple. Ce premier temps d’échange permet donc de prendre du recul et d’identifier les bénéfices attendus de ce projet afin d’élargir le champ des possibles. Mon rôle de conseillère n’est pas de les “enfermer” dans leur projet, mais bien de leur donner des clés pour les aider à réfléchir à ce qui pourrait le plus leur correspondre. Je ne me place jamais en posture experte ou prescriptive, mais bien dans une posture de co-construction, qui vise à développer l’autonomie de décision et le pouvoir d’agir de la personne accompagnée. »

L’immersion pour valider son projet

Dans certains cas, ce premier rendez-vous permet d’arriver à la conclusion que le bénéficiaire du CEP a seulement besoin de réorganiser certains aspects dans son emploi actuel pour qu’il s’y sente mieux. « Cela peut l’aider à mieux verbaliser ses envies et ses besoins à son employeur lors du prochain entretien annuel et à faire ainsi évoluer positivement sa situation sans changer d’emploi », précise la conseillère. Mais pour d’autres, la nécessité d’évolution ou de reconversion peut s’avérer être l’unique solution envisageable. Dans ce cas, le conseiller peut l’accompagner dans une phase dite « d’exploration » du projet professionnel. « Selon l’état d’avancement, on incite le bénéficiaire à tester son projet pour qu’il vérifie que le métier envisagé réponde vraiment à ses aspirations, poursuit Rébecca Pottiez. Car on peut avoir parfois une vision “fantasmée” de l’emploi visé. Pour cela, je lui fournis une méthodologie d’enquête métiers pour qu’il interroge des salariés qui exercent le métier souhaité. Je les encourage, dans la mesure du possible, à réaliser des immersions dans le milieu professionnel, sachant qu’en Occitanie, notre groupement Avenir Actifs est habilité par France Travail à signer des PMSMP1. » Une fois le projet cadré et validé, le conseiller est également présent pour aider le bénéficiaire à identifier les compétences ou qualifications à valoriser ou à acquérir pour réaliser son projet. Il peut aussi l’aider à mobiliser le dispositif, l’interlocuteur, la formation, le financement adaptés à chaque situation. « Nous pouvons les accompagner dans le montage de leur dossier de projet de transition professionnelle ou de démission reconversion (lire l’encadré), conclut la conseillère. Nous nous adaptons vraiment aux attentes, aux besoins, mais aussi aux disponibilités de chacun. Nous sommes également très souples dans les modalités de suivi : rendez-vous téléphonique, visio, présentiel… et dans la durée. Chaque situation est unique, et chaque CEP l’est donc tout autant ! »

Aude Bressolier, Tribune Verte n° 3044

(1) Période de mise en situation en milieu professionnel.

Zoom : Trouvez votre CEP

Selon votre situation, vous pouvez vous adresser à l’un des organismes suivants :

  • France Travail, pour les demandeurs d’emploi ;
  • l’Apec, pour les cadres en activité ou en recherche d’emploi ;
  • la mission locale, pour les jeunes âgés de 16 à 25 ans, en activité ou en recherche d’emploi ;
  • Cap emploi, pour les personnes en situation de handicap, en activité ou en recherche d’emploi ;
  • les opérateurs régionaux Avenir Actifs mandatés par France compétences, pour les salariés non cadres sous contrat de droit privé et les indépendants.

Attention : Seuls ces opérateurs désignés par la loi peuvent délivrer le service Mon CEP. Méfiez vous de tout autre organisme prétendant délivrer ce service !

N’hésitez pas à consulter le site www.mon-cep.org pour trouver le bon interlocuteur suivant votre localisation et votre situation.

Tout savoir sur…le dispositif démission – reconversion

Vous souhaitez démissionner pour créer, reprendre une entreprise ou suivre une formation dans le cadre d’un projet de reconversion ? Mais vous pensez qu’il vous faudrait renoncer à vos droits à l’allocation chômage ? Difficile à concevoir, quand on a besoin de son salaire pour vivre… Grâce au dispositif démission reconversion, vous pouvez, sous certaines conditions, percevoir l’allocation chômage tout en menant à bien votre projet.

Le dispositif démission reconversion permet aux salariés du privé ayant un projet de reconversion professionnelle nécessitant le suivi d’une formation ou un projet de création ou de reprise d’entreprise de démissionner et de toucher tout de suite l’allocation chômage.
Pour qui ?
Vous êtes concerné si vous êtes titulaire d’un contrat à durée indéterminée de droit privé dont vous démissionnez, peu importe que votre contrat soit à temps complet ou partiel.
Le salarié peut prétendre à l’allocation chômage s’il peut justifier :

  • être en CDI, à temps complet ou partiel ;
  • avoir travaillé chez un ou plusieurs employeurs depuis au moins cinq années en continu (soit 1 300 jours). Attention : les congés sans solde, sabbatique ou périodes de disponibilité ne sont pas pris en compte.

Pour vérifier votre éligibilité au dispositif, consultez le site : https://candidat.francetravail.fr/candidat/simucalcul/perteemploi
Les étapes à suivre
Avant de démissionner, faites vous accompagner par un conseiller en évolution professionnelle. C’est une étape obligatoire pour déposer votre demande.
Une fois votre projet de démission monté avec l’aide du CEP, vous devez le présenter à Transitions Pro en région. Dans ce dossier, vous devrez apporter les éléments qui démontrent le caractère « réel et sérieux » de votre projet, c’est-à-dire que la formation choisie est cohérente avec le métier ciblé et qu’elle peut déboucher sur un emploi, ou que le projet de création ou de reprise d’entreprise a été suffisamment mûri.
Si la commission de Transitions Pro est convaincue par votre projet, elle vous délivre une attestation favorable. Vous disposez alors d’un délai de six mois, à partir de la date de délivrance de votre attestation, pour donner votre démission à votre entreprise, vous inscrire à France Travail et déposer une demande d’allocation chômage. France Travail, après réception de votre demande, étudiera la prise en charge de votre projet et calculera le montant de vos indemnités de chômage en fonction de votre situation et de vos droits.
Plus d’infos sur demission-reconversion.gouv.fr

Source : Transitions Pro / France Travail/EILLER CEP

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