Une chaire pour renforcer la visibilité des femmes dans le monde agricole
L’École supérieure des agricultures, ESA, a fondé sa nouvelle chaire d’enseignement « Agricultures au féminin ». Elle entend ainsi contribuer à la formation des acteurs du monde agricole à la question du genre, renforcer la visibilité des femmes en agriculture, ainsi que travailler à rendre les métiers agricoles toujours plus attractifs pour les femmes.
Après des mois de travail de la part de l’école autour des questions de genre et de très nombreux échanges avec les acteurs du secteur agricole, l’École supérieure des agricultures a créé sa nouvelle chaire d’enseignement, « Agricultures au féminin ». Son objectif : renforcer la place des femmes et leur impact positif sur les filières agricoles et alimentaires.
« L’ESA a toujours été à la pointe des évolutions du monde agricole. Après la chaire Agriculture écologiquement intensive et la chaire Mutations agricoles, nous avons identifié un sujet important qui est celui de la visibilité des femmes dans les instances de décision, pour des filières plus inclusives et plus attractives. C’est avec fierté que nous créons la chaire Agricultures au féminin pour mener, avec nos partenaires, ce changement sociétal qui bénéficiera aux générations actuelles et futures ! » déclare René Siret, directeur général de l’ESA.
Pour cela, la chaire prévoit de soutenir des initiatives entrepreneuriales et la promotion de l’accès des femmes aux marchés, financements et aux opportunités dans toutes les formes d’agriculture. Elle délivrera, par exemple, des bourses d’excellence à de jeunes talents féminins qui se distinguent par leur engagement et leurs réalisations exceptionnelles dans le domaine agricole. « Ces bourses permettront de concrétiser des idées innovantes, tout en renforçant l’entrepreneuriat et la recherche au féminin », souligne l’ESA.
Inspirer les jeunes générations
La chaire mettra également l’accent sur les programmes de mentorat et d’accompagnement, développés pour soutenir les jeunes talents féminins dans leurs parcours professionnels. Le travail de la chaire a également vocation à irriguer toutes les formations de l’école (BPREA, BTS, Agricadre, bachelor, ingénieurs, master) grâce à la mise en place de modules dédiés, d’ateliers, de conférences et de mentorat. À moyen terme, la création de nouveaux modules d’enseignement sera envisagée. La chaire sera aussi en lien avec les collèges et les lycées, afin de valoriser les agricultures au féminin et de donner envie aux jeunes filles de rejoindre les métiers du vivant, à travers notamment des témoignages d’agricultrices dans les établissements.
La chaire Agricultures au féminin s’attellera à toujours mieux appréhender la question de genre en agriculture, à travers des travaux de recherche produits en interne ou par des partenaires académiques et associatifs, en France et à l’international. Elle continuera de recueillir et d’analyser l’information sur le terrain, pour prendre le pouls du sujet en temps réel.
Agricultures au féminin prévoit enfin de continuer à réunir les acteurs du secteur agricole afin de créer des moments de partage, au cours desquels ils pourront aborder leurs problématiques communes et débattre des tendances et des bonnes pratiques. Des événements comme des webinaires, tables rondes, ou encore des colloques permettront d’inspirer, construire et trouver des solutions entre pairs, avec l’appui d’enseignantschercheurs et de la nouvelle génération.
— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 3044)
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