Sélectionneur en grandes cultures F/H

Publié le 14 décembre 2022
Temps de lecture estimé : 6 min

On compte sur le Sélectionneur en grandes cultures pour…

  • Construire un programme de sélection sur le long terme
  • Développer des variétés adaptées aux marchés
  • Sélectionner les variétés les plus prometteuses (résistance aux maladies ou au climat, bon rendement, etc.)
  • Optimiser les schémas de sélection en intégrant de nouvelles méthodologies
  • Coordonner et encadrer l’équipe technique
  • Suivre et analyser les résultats issus d’essais en champ ou en laboratoire

Son profil

  • Solides connaissances en sélection, statistiques et génétiques
  • Bonnes connaissances des pratiques agricoles
  • Capacités d’analyse et de synthèse
  • Sens de l’observation
  • Goût pour le travail de terrain et en équipe
  • Capacités managériales
  • Maîtrise de l’anglais

Les formations possibles

  • Ingénieur agri/agro
  • Master ou doctorat en sélection végétale ou en génétique quantitative

Où exercer ?

Dans une coopérative agricole, chez un semencier…

Quelle rémunération ?

À partir de 30 K€, la rémunération peut dépasser les 45 K€ pour les profils les plus expérimentés.

Les perspectives d’évolution

Vers un poste de directeur·rice R&D

Témoignages

Yann Guillet, responsable RH du groupe semencier KWS en France. : « La maîtrise de l’anglais est indispensable »

« Le groupe KWS fait de la sélection végétale depuis 160 ans. Le siège social est situé en Allemagne et l’entreprise compte plus de 350 salariés permanents en France, pour des activités de recherche, de production et de commercialisation de semences en grandes cultures (betteraves sucrières, maïs, céréales, etc.). Nous comptons environ 25 sélectionneurs dans nos équipes en France, à différents niveaux, de l’assistant sélectionneur au sélectionneur senior, répartis sur différentes stations de recherche. Le métier de sélectionneur est le fondement de notre activité de semencier, c’est un poste clé. Il n’existe pas de diplôme préparant spécifiquement au métier de sélectionneur. Généralement, pour ce type de poste, nous recrutons au niveau Bac + 5, soit des ingénieurs agro/agri, soit des universitaires, niveau master. De plus en plus fréquemment, nous recevons des candidatures de personnes titulaires d’un doctorat. Le plus souvent, les personnes entrent comme assistant sélectionneur et évoluent ensuite en interne, par la montée en compétences. La responsabilité d’un programme de sélection nécessite de l’expérience. Le travail de sélection se fait sur le long terme, il faut compter entre huit et dix ans pour obtenir une nouvelle variété. C’est un métier qui demande de l’investissement, de la rigueur et de la patience. La maîtrise de l’anglais est indispensable à un travail collaboratif, particulièrement dans le domaine de la recherche. La sélection végétale est universelle et la plupart des postes permettent des carrières à l’international. »

Guillaume Barral-Baron, sélectionneur blé tendre d’hiver pour KWS, basé à Mons-en-Pévèle (Nord). : « Anticiper les évolutions du marché huit ans à l’avance »

« Je suis sélectionneur blé tendre d’hiver pour KWS depuis 2017. J’ai toujours souhaité exercer ce métier. J’ai suivi un parcours de formation un peu atypique : après une licence bio, je suis parti un an en Erasmus au Royaume-Uni pour apprendre l’anglais, avant d’intégrer en 4e année une école d’ingénieurs agri, l’Enita de Clermont-Ferrand. J’ai intégré KWS en 2009, d’abord en stage pendant ma dernière année d’école d’ingénieurs, puis en tant qu’assistant sélectionneur blé, tout en passant en parallèle mon doctorat. Le travail de sélectionneur consiste à créer des variétés répondant aux besoins des différents acteurs de la filière (agriculteurs, industriels, consommateurs) en améliorant les caractères agronomiques et qualitatifs. Le marché français demande par exemple essentiellement des variétés de blé aptes à la panification. Outre la qualité, les blés sont aussi sélectionnés sur des caractères agronomiques (rendement, résistance à la verse, tolérance aux maladies ou à la sécheresse, etc.). Mon but est de trouver les meilleurs parents pour effectuer des croisements afin de combiner les caractères. Une fois les croisements effectués, il faut suivre tous les critères, d’abord agronomiques, puis qualitatifs, pour identifier les variétés intéressantes. Globalement, de mai jusqu’à la récolte en juillet-août, je passe beaucoup de temps sur le terrain. Le reste du temps est consacré à l’analyse de données, à la préparation de la saison suivante, à la gestion d’équipe, au suivi de projet de recherche, à la bibliographie… Je pense que c’est avant tout la passion du terrain, l’agronomie, qui compte pour être sélectionneur en céréales. C’est un mélange de sciences et d’art, il faut être créatif et anticiper les évolutions du marché huit ans à l’avance, prendre en compte le réchauffement climatique, la diminution des intrants, etc. Dans ce métier, on travaille en interaction avec énormément de personnes de différents métiers et nationalités : des chercheurs, d’autres sélectionneurs, des personnes en charge du développement des variétés, des commerciaux. Elles nous font remonter les attentes du marché et les innovations des outils de sélection. On se situe à l’interface entre la recherche et le marché. C’est un aspect que j’apprécie particulièrement. »

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